De nos envoy�s sp�ciaux � Rustenburg, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid Le p�re de l�olympisme moderne, le fran�ais Pierre De Coubertin, pr�nait l�esprit participatif aux JO (�l�essentiel est de participer�), les responsables de notre football optent pour une autre philosophie o� �l�essentiel est de se qualifier�. Raouraoua compte ses sous et retient ses coups. Le pr�sident de la FAF semble en tout cas garder son sang froid en d�cidant de maintenir sa confiance au coach des Verts, le Bosnien Vahid Halilhodzic. Prochain objectif : la qualification au Mondial-2014. Moins de 24 heures apr�s l��limination de l�Alg�rie du premier tour de la CAN, le premier responsable du football alg�rien reprend l�initiative et vient au chevet de la s�lection. Selon un communiqu� publi� sur le site de la FAF, Mohamed Raouraoua s�est adress� aux joueurs dimanche, soit au lendemain du match perdu face au Togo, synonyme d��limination de la CAN. Dans son allocution, Raouraoua s�est f�licit� du fait que �comparativement aux pr�c�dentes sorties, l��quipe a gagn� en volume de jeu et a d�velopp�, de l�avis de l�ensemble des observateurs du football africain pr�sents en Afrique du Sud, un des meilleurs jeu de cette premi�re phase�, lit-on notamment dans le texte publi� sur le site de l�instance f�d�rale. Le pr�sident de la FAF fera, par ailleurs, remarquer que �des insuffisances ont �t� r�v�l�es, qu�il s�agit de combler par un travail soutenu d�autant que l��ch�ance des �liminatoires de la Coupe du monde, Br�sil-2014, arrive dans moins de deux mois�. C�est pourquoi il a invit� l�ensemble des joueurs et membres du staff � maintenir la mobilisation pour les �ch�ances � venir. �Il y a lieu de pr�server et de consolider ces acquis et de se tourner r�solument vers l�avenir en redoublant d�efforts pour atteindre l�objectif majeur, celui de se qualifier � la Coupe du monde, Br�sil-2014�, a-t-il indiqu� avant de conclure : �Il ne s�agit pas de faire table rase du pass� mais de capitaliser le r�sultat du long travail de pr�paration accompli durant les stages en Afrique du Sud et de tirer les enseignements n�cessaires pour aller de l�avant.� Quelle lecture faire de cette allocution sinon que Halilhodzic b�n�ficie toujours de la confiance de son employeur et doit pour ce faire terminer l��uvre entam�e en octobre 2011. Du d�j� entendu, en fait. Durant sa conf�rence de presse, le 3 janvier dernier � Sidi Moussa, le patron de la f�d�ration avait clairement exclu l��ventualit� de se priver des services du technicien bosnien. Pour plusieurs raisons, le d�part de Halilhodzic de la barre technique des Verts ne serait pas le bienvenu pour Raouraoua et la FAF. Une telle d�cision (limogeage, Ndlr) entra�nerait le paiement d�une indemnit� de licenciement s��levant � 1 million d�euros auxquels il faut ajouter d�autres indemnit�s. Ceci sans oublier qu�une telle s�paration intervenant � deux mois d�un important Alg�rie- B�nin comptant pour les qualifications au Mondial-2014 ferait d�sordre aussi bien dans la gestion de la transition que par rapport au dossier des nouvelles �recrues� (Belfodil et Brahimi notamment) sur qui Halilhodzic mise pour apporter de la fra�cheur � sa ligne offensive. Le maintien de Halilhodzic est aussi une d�cision politique. Raouraoua reconna�trait alors sa propre faillite, celle d�avoir choisi un entra�neur moyennement r�clam� sur le march� alors qu�il avait promis, au lendemain de l�humiliante �limination face au Maroc, une �grosse pointure �. Engag� pour un nouveau mandat � la pr�sidence de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui aura consomm� une dizaine d�entra�neurs nationaux et �trangers depuis qu�il pr�side la plus importante instance sportive nationale, a compris que limoger Halilhodzic d�s l�entame de son troisi�me mandat olympique est �une mauvaise d�cision� qui, � terme, remettrait en cause sa propre cr�dibilit�. Envers les pouvoirs publics et les supporters des Verts qui le soutiennent � fond, mais �galement par rapport aux instances internationales o� il assume des responsabilit�s. Le prestige a aussi un prix. Vahid a compris� Dans ce d�cor assombri par la pr�coce et honteuse �limination, il est bon de signaler l�indigente position du technicien bosnien. Bluffeur et offensif � souhait au lendemain de la qualification de l�EN, l�ancien coach du PS-G a temp�r� ses ardeurs au fil du temps. A l�approche de la CAN, et avec la cascade de forfaits, il a commenc� � �bombarder� les lecteurs hexagonaux d�informations traitant notamment de son avenir imm�diat. Il sera, d�abord, provocateur en avan�ant que son contrat avec la FAF pr�voit un sacre continental en Afrique du Sud et une qualification aux demi-finales du Mondial. Rien que �a ! Mieux, Halilhodzic soulignera que ses pr�visions ont �t� conclues �sous l�insistance d�un dirigeant de la f�d�ration�. Une telle pr�cision n�a pas suscit� des r�actions officielles chez ses employeurs alg�riens. Il fallait attendre une nouvelle sortie m�diatique, sous forme d�un nouvel entretien � un m�dia fran�ais, pour entendre Halilhodzic rectifier le tir. Maladroitement, faut-il le signaler. Et pour cause ! Dans son intervention chez FF, il annoncera son int�r�t pour un retour en France o� il serait tr�s demand�, mais aussi d�une probable aventure dans le Golfe, au Qatar en particulier, o� des clubs et des s�lections semblent lui faire les yeux doux. Ces sorties publiques relay�es par les m�dias alg�riens n��taient pas sans provoquer une mont�e d�adr�naline au sein de l�opinion sportive alg�rienne craignant un d�part pr�cipit� de celui qui a r�appris aux Verts � marquer et � gagner en composant avec des joueurs locaux autrefois vomis par les techniciens alg�riens. C�est lui qui annoncera la �d�couverte� des Bouchouk, Slimani et autre Bounedjah. En fin de compte, seul le B�louizdadi a tenu le coup profitant d�un manque de cr�dit de Halilhodzic pour le buteur de l�Olympiakos le Pir�e, Rafik Djebbour, la grave blessure de Ghezzal et l�inanit� des gol�adors du championnat national (Djallit, Boulemda�s et autre Gasmi ont suivi des stages de l�EN sans pouvoir r�ussir � se couvrir de la confiance du Bosnien). La r�ponse de l�employeur interviendra, le 3 janvier dernier, quand Raouraoua �cartait toute id�e de s�paration avec Halilhodzic �coinc�, semblet- il, par un contrat qu�il a l�obligeance de honorer jusqu�au bout. Un (autre) myst�re qui continuera � planer sur la relation �ambigu� contract�e entre l�ancien s�lectionneur de la C�te d�Ivoire et la FAF.