Photo : S. Zoheir Par Amirouche Yazid L'après Abdelaziz Belkhadem est entamé au sein du parti du Front de libération nationale (FLN). Après plusieurs mois de résistance devant une contestation qui aura pris diverses formes, le désormais ex-secrétaire général du FLN a fini par se faire emporter par la voix des urnes. Avant cette 6e session du Comité central (CC) du parti, qui s'est déroulée sous haute surveillance policière autour de l'hôtel Riadh (Sidi Fredj), Abdelaziz Belkhadem refusait que la question de sa légitimité ou pas soit arbitrée par le vote. Mais la pression a eu raison de lui. Abdelaziz Belkhadem concéda une session à un seul ordre du jour, à savoir le renouvellement ou le retrait de confiance au SG du parti. Et ce procédé l'a sanctionné sur le fil. 160 membres du CC ont ainsi voté pour un retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem contre 156 voix pour son maintien à la tête du parti. En plus des 160 pour et des 156 contre, le dépouillement du «référendum FLN» a été marqué par la nullité de 7 autres voix. A la proclamation des résultats scellant sa destitution, Abdelaziz Belkhadem a tenté de se montrer fair-play en acceptant les résultats des urnes. Alors que ses adversaires jubilaient et se congratulaient, il déclara, du haut de la tribune, que les résultats de ce vote «consacrent la pratique démocratique» au sein du parti. Estimant avoir «quitté le parti avec les honneurs», Abdelaziz Belkhadem a évoqué «les scores positifs enregistrés par le FLN lors des élections législatives et locales de 2012». Et d'émettre le souhait que «mon successeur à la tête du parti puisse réaliser de meilleurs résultats à l'avenir». Au moment où les adversaires savouraient les résultats de l'urne, Abdelaziz Belkhadem fait son come-back sur les lieux. Après son accession à la salle des réunions, il revendique auprès des membres du CC «l'élection d'un nouveau Secrétaire général». Proposition qui a été refusée par le CC. La réapparition de Belkhadem survient, il faut bien le noter, après que la vacance du poste de SG du FLN soit officiellement annoncée par un huissier de justice. Une étape statutairement importante pour la suite des travaux. A ce moment-là, les cadres de l'ex-parti unique convergeaient vers la désignation d'un bureau pour présider les travaux de la sixième session du parti. Ledit bureau provisoire devrait être chargé de recueillir les candidatures pour le poste de secrétaire général du FLN. Avec cette option, quasi-consensuellement avancée par les présents, de maintenir ouverte une session qui n'a, en vérité, d'ordinaire que le nom. La preuve du caractère exceptionnel de la session sera davantage apportée dans la matinée de vendredi quand Abdelaziz Belkhadem revient à la charge pour exiger «la formation d'une commission pour élire le secrétaire général lors de cette session». Au second jour de la session (vendredi), les fidèles de Belkhadem et ses opposants discutaient encore les formalités devant déboucher sur l'élection du successeur de Belkhadem qui pourrait être, selon des indiscrétions, Abderezzak Bouhara, qui fait consensus au sein des militants.