L'un des objectifs majeurs de M. Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, annoncé lors d'un colloque international sur l'utilisation des produits géosynthétiques dans le domaine des travaux publics en Algérie, qu'il a présidé hier à la Safex d'Alger, est la création d'un comité qui s'occupera de ce domaine. Pour ce faire, il a appelé les chercheurs et les directeurs des travaux publics ainsi que les partenaires à se concerter pour son lancement et sa réalisation. Ce comité se veut, selon lui, un nouvel espace d'idées et non administratif qui sera ouvert aux chercheurs, aux compétences et aux partenaires nationaux ou internationaux, un espace à travers lequel se réalisera un travail professionnel et performant dans le domaine des travaux publics. Il a annoncé également la réalisation de l'institut supérieur de gestion des grands projets et l'élaboration d'un guide pratique, destiné à ce vaste monde de la géosynthétique, qui seront un lien d'échange d'expérience et d'expertise avec le comité. Le secteur a en outre besoin, selon M. Ghoul, d'un laboratoire et d'un travail de partenariat pour enrichir en matière de formation les spécialistes et les gens du terrain qui pourront avoir un outil pour résoudre les difficultés rencontrées au cours de la réalisation des grands projets routiers. «Il s'agit de trouver des solutions aux difficultés qui surviennent sur le terrain tels le glissement des sols et les zones inondables, de fortifier les sols fragiles, les remontées des fissures [aéroports dans le Sud] et bien d'autres entraves», précisera-t-il. Le premier responsable du secteur a par ailleurs fait savoir que cette rencontre a ciblé trois objectifs importants. Il s'agit d'ancrer durablement la voie et la démarche de qualité, en s'appuyant sur des produits d'innovation, et d'engager une série d'activités d'utilisation et d'application de la géosynthétique, mises en œuvre en 2003, puis rééditées trois plus tard, en 2006, et ce, pour l'évaluation générale des produits consommés en la matière dans le secteur des travaux publics de 2003 à ce jour. «Il faut évaluer les produits, les procédures et les résultats introduits dans notre pays depuis 2003 à ce jour», expliquera-t-il. Le troisième objectif ambitieux de ce colloque international consiste en la poursuite du travail d'après-évaluation qui se fera dans un cadre méthodique, scientifique et répondra évidement à quatre aspects, dont l'intégration des produits de géosynthétique dans l'environnement, la maîtrise de la qualité et le respect des délais de réalisation. «Un bilan général d'évaluation se fera cet après-midi [hier, ndlr]. Il s'agit de la normalisation de ces produits et du respect de plus de 80 normes internationales [produits géosynthétiques] dont l'application nécessite de la spécificité. Jusque-là, la géosynthétique a donné des résultats positifs. Il faut la généraliser une fois les procédures effectuées», a-t-il souligné. A une question sur la formation des ingénieurs en Algérie, le ministre a annoncé : «Nous sommes en train de former 2 000 ingénieurs et compétences nationales au sein de l'Institut supérieur de gestion des grands projets. Nous préparons un réservoir, un capital national, en matière de ressources humaines qui pourra conduire les grands projets.» En conclusion, il dira que «cette formation concerne le secteur des travaux publics mais aussi le bâtiment, l'hydraulique et les grandes infrastructures.» N. B.