Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a donné hier des précisions concernant les informations faisant état du recrutement de 2 000 Chinois dans le secteur des travaux publics. “Ce sont des travailleurs et des techniciens initialement prévus dans le plan de charges des Chinois qui les ont ramenés par équipe. Il y a eu, dans un premier temps, quelque 700 travailleurs et techniciens chinois qui ont été ramenés et dans un second temps, ils vont faire venir d'autres travailleurs conformément à leurs plannings initialement tracés.” Pour le ministre des Travaux publics, il est plutôt question de recrutement des compétences nationales. Nous avons jusqu'à l'heure actuelle recruté un millier parmi les 2 000 que nous allons former aux normes internationales en attendant de terminer l'opération”, dit-il tout en expliquant que ces compétences nationales seront orientées “pour le BTH en général”. “Comme outil, nous avons entre autres l'Institut supérieur de management des grands projets financé par les Chinois et l'autoroute Est-Ouest, qui est une école à ciel ouvert”, note-t-il encore à ce propos. “À travers cette rencontre, nous voulons ancrer trois objectifs importants”, expliquera le ministre, avant de préciser : “Nous voulons ancrer durablement notre démarche qualité en s'appuyant sur les produits innovants ; nous voulons évaluer les procédures, les produits et les résultats des produits géosynthétiques utilisés depuis 2003 et nous avons l'ambition de continuer dans l'utilisation de ces produits innovants, mais dans un cadre plus organisé et scientifique.” Aux yeux du membre du gouvernement Ouyahia, ces techniques innovantes dans le domaine des travaux publics permettront la maîtrise des délais de réalisation, la maîtrise de la qualité, la maîtrise des coûts de réalisation, ainsi que l'intégration des projets dans leur environnement. M. Ghoul, qui expliquera l'utilisation des géosynthétiques à travers plus de seize wilayas, indiquera qu'à l'heure actuelle, il ne s'agit plus seulement d'appliquer, d'évaluer et de contrôler, mais également “tout doit être normalisé”. Et de préciser dans ce cadre que “dans l'application des normes, il y a nécessité de l'application des normes sur le terrain pour répondre aux spécificités et difficultés du terrain”. Expliquant dans ce cadre l'utilité de recourir aux géosynthétiques, le ministre énumérera les domaines où ils ont prouvé leur pertinence. “Ils ont été utilisé pour résoudre les glissements de terrain et cela a donné de bons résultats ; dans les sections de routes d'autoroutes dans les zones inondables ; dans la consolidation de certains sols fragiles et leur utilisation a été probante y compris dans certaines infrastructures maritimes et à la lutte des corrosions maritimes ; pour le drainage et l'assainissement des sols.” Par ailleurs, le ministre a annoncé, hier, la création d'un comité algérien de géosynthétiques. “C'est un espace d'idées ouverts à nos partenaires ainsi qu'à toutes les compétences concernées par la question.” “Ce n'est pas un espace administratif”, expliquera encore le ministre. Dans le même ordre d'idées, le ministre annoncera la création d'un département dédié aux produits innovants au sein de l'Institut de gestion des grands projets structurant. NADIA MELLAL B.