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La santé scolaire, des progrès, mais encore des lacunes
Secteur stratégique pour la formation des hommes de demain
Publié dans La Tribune le 19 - 11 - 2008

«Mens sana in corpore sano», disait le poète latin Juvenal, au Ier siècle de notre ère. «Un esprit sain dans un corps sain» résume les
facteurs déterminants dans la «construction» d'un être équilibré. Comme pour ériger une bâtisse, assurer une bonne base de départ pour «façonner» un homme, une femme, en pleine possession de leurs moyens est plus que nécessaire. Et qui mieux que l'école peut remplir ce rôle ?
En plus d'assurer l'éducation et de dispenser le savoir, certains affirment que des programmes (certes primitifs) de santé scolaire, où des enseignements de base sur l'hygiène étaient dispensés, existaient du temps de Charlemagne (lequel, contrairement à la croyance générale, n'est pas l'inventeur de l'école) au VIIIe siècle. En Algérie, le nombre d'enfants scolarisés dépasse, cette année, les 8 millions, tous paliers confondus. Avec un taux de scolarisation qui frise les 97%, l'école est à même de constituer un terrain idéal pour la détermination et la lutte contre les affections prédominantes chez l'enfant. Depuis 1995, l'Etat a mis en place des structures appelées UDS (unités de dépistage et de suivi) implantées au niveau des établissements scolaires, des structures de santé ou dans
des locaux aménagés par les collectivités locales. Ces unités ont pour tâche de coordonner les activités de santé scolaire, de collecter et de traiter les informations sanitaires, d'organiser des circuits de prise en charge des affections et la formation continue des personnels ainsi que d'assurer la prise en charge psychologique. Après plusieurs programmes et actions, dont les plus remarquables restent la mise en place, en 1997, d'un programme de vaccination en milieu scolaire, la mise en œuvre d'une formation des médecins de santé scolaire, en 2001, la redynamisation du programme de prévention et de lutte anti-trachome, également en 2001, la mise en place d'un programme national de santé bucco-dentaire, en septembre 2001, et la réhabilitation et l'équipement des UDS ainsi que la création de nouvelles unités, grâce au budget spécial santé scolaire mis en place par le gouvernement en octobre 2002, une instruction interministérielle fixe les lignes générales des actions à mener en faveur du renforcement du programme de santé scolaire. Parmi les directives applicables, on notera la mise en place, au niveau de chaque secteur sanitaire, ou, à défaut, de chaque wilaya, une UDS de référence, la dotation des UDS d'un budget adéquat, l'implication des parents d'élèves et des enseignants dans le dépistage des maladies sensorielles et autres affections, la liaison entre les UDS et les lunetteries et centres d'appareillage pour handicapés, une place privilégiée accordée à l'éducation sanitaire et la communication sociale en milieu scolaire ainsi que le renforcement des cantines scolaires. Face à toutes ces décisions, il y a la réalité du terrain. Certes, la santé scolaire a connu un bond qualitatif depuis les années 1990, mais il reste beaucoup à faire pour atteindre les normes internationales en matière de lutte contre les maladies en milieu scolaire. Pour ce qui est des réalisations, une croissance importante du nombre d'UDS est à signaler. De 822 unités en 1997, le chiffre passe à 1 121 en 2003 puis à presque 1 500 actuellement. Cette augmentation va de pair avec le nombre du personnel chargé de la santé scolaire. De 2003 à 2007, le nombre de médecin a crû de 1 095 à 1724, celui des chirurgiens- entistes est passé à 1 130, celui des psychologues de 201 à 494 et celui des paramédicaux de 2 063 à 2 254. En matière de dépistage des affections en milieu scolaire, la synthèse des rapports 2007, issus des UDS, fait état d'une couverture sanitaire touchant 92% du total des élèves actuellement, contre 59% en 2001.
Pour l'année dernière (2007), le bilan indique 18,76% d'enfants scolarisé souffrant de caries dentaires, 4,09% de baisse d'acuité visuelle, 0,97% de souffle cardiaque, 2,6% de difficultés scolaires et 0,23% de gale. Comparés au bilan de 2003, soit en 4 ans de décalage, mis à part le recul très important des caries dentaires (43% en 2003), les autres affections ont à peine été atténuées.
En 2007 toujours, sur le nombre de total des élèves examinés, près de 20% ont nécessité un suivi au niveau de USD. Seulement 77% d'entre eux ont été réellement suivis.
Et comme le suivi n'est pas la prise en charge, celle-ci ne dépasse pas les 46% des enfants souffrant de maladies dépistées en milieu scolaire et 50% de ceux touchés par des maladies chroniques.
Plusieurs campagnes ciblant des maladies précises ont été menées par les services de santé. Comme la délivrance de comprimés de fluor pour lutter contre les caries dentaires, des campagnes de rattrapage de vaccination et la dernière en date concerne le dépistage de la scoliose. Une maladie provoquée par une déformation de la colonne vertébrale provoquant une torsion du rachis et une déformation du thorax. Plusieurs facteurs sont la cause de ce mal d'origine neurologique, morphologique ou comportementale. La scoliose est devenue donc, l'une des priorités du ministère de la Santé pour ce qu'elle présente comme risques esthétique, fonctionnel et même respiratoire chez l'enfant. D'autant que la manière de s'asseoir et le poids des cartables sont des facteurs aggravants. Le ministère de l'Education nationale avait bien prévu des casiers pour alléger les cartables des écoliers, malheureusement, beaucoup d'enfants supportent encore un poids avoisinant les 10 kg sur leurs dos fragiles.
Pour ce qui est du contrôle d'hygiène, environ 91% des établissements scolaires ont été inspectés. Moins de 40% des anomalies constatées ont été corrigées.
En termes de réalisations et d'avancées dans le secteur de la santé scolaire, les chiffres sont enthousiasmants. Toutefois, la marge à combler pour atteindre un niveau de dépistage, de protection et de suivi des affections, satisfaisant reste importante. Plusieurs griefs sont émis par les spécialistes du domaine concernant la gestion du secteur. Manque de matériels et moyens au niveau des UDS, déséquilibre de la répartition de ces unités sur le territoire national (les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux sont déficitaires), manque de personnel soignant, insuffisance au niveau du suivi et de la prise en charge des enfants souffrant d'affections, défaut de spécialisation du personnel et le manque de coordination entre les différents secteurs et acteurs de la santé scolaire sont autant d'insuffisances constatées.
Notons que pour assurer un programme efficace de santé et de nutrition scolaire, quatre plans doivent être menés simultanément. Etablir une politique de santé à l'école, approvisionner les établissements en eau potable propre et en assainissement, assurer un enseignement de compétence en matière de santé et assainir les services chargés de la santé et de la nutrition. Tout un programme de long haleine qui doit appeler à la coordination de différents secteurs, mais le résultat vaut l'effort : former des générations d'hommes, sains de corps et d'esprit.
S. A.


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