à l'issue de la réunion du conseil d'administration de l'Autorité de la régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) qui s'est tenue tout au long de la journée de dimanche dernier, l'ARPT a décidé de concert avec les trois opérateurs de téléphonie mobile de proroger pour une seconde fois la période d'identification des cartes SIM. Par ailleurs et selon la cellule de communication de l'ARPT, il n'a pas été fixé de date butoir à ce sursis. Voilà donc une décision qui, semble-t-il, sert beaucoup plus les trois opérateurs car ceux–ci se trouvent dans l'impossibilité de mener à terme leur opération d'identification des puces dans le délai qui, faut-il le rappeler, est arrivé à expiration le 31 mai 2008. Il faut croire aussi que ce report tire sa raison du fait que la régularisation des puces GSM non identifiées s'est avérée beaucoup plus compliquée que prévu. On apprend aussi de cette même source que le procès-verbal élaboré dernièrement par la direction des réseaux et services de télécommunications de l'ARPT -sur lequel les membres du conseil de l'administration se sont basés pour prendre une décision- fait cas de 2,5 millions de puces anonymes qui sont encore sur le marché. En somme, on est loin des prévisions de l'ex-patron de l'ARPT, M. Benfodil, qui estimait en février dernier qu'un total d'environ 15 millions de puces vendues et plus de trois millions de détenteurs de cartes SIM étaient concernés par l'opération d'identification. Rappelons aussi que les trois opérateurs avaient été saisis par l'ARPT en février 2008 pour procéder à l'identification totale des puces anonymes. Elle a d'abord donné un mois à Djezzy, Mobilis et Nedjma pour qu'ils régularisent leur fichier clientèle. Ce à quoi ils se sont vite attelés. Un dispositif confirmé sur le terrain : les agences des opérateurs se sont vues de suite prises d'assaut par les clients concernés. Après quoi et compte tenu du nombre important de clients concernés par l'opération, un mois n'a pas suffi aux opérateurs pour traiter tous les dossiers. Et du coup, l'ARPT a accordé une rallonge de 30 jours pour l'opération qui expirait le 31 mai 2008 au soir. Cependant, le nouveau délai s'est avéré encore insuffisant aux opérateurs. Ce que d'ailleurs ont confirmé des responsables commerciaux auprès de Djezzy, Mobilis et Nedjma que nous avons pu contacter par téléphone. Ces derniers reconnaissent tout à la fois qu'il leur faudrait un délai supplémentaire pour traiter tous les cas. Non sans faire remarquer que cette nouvelle prolongation, accordée par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications va permettre à coup sûr aux retardataires de régulariser leur situation. Soulignons enfin que des distributeurs continuent à vendre des puces sans pour autant demander à leurs clients de décliner leur identité. De telles pratiques, si elles venaient à perdurer, risqueraient de rendre vain le but recherché par l'ARPT, c'est-à-dire assainir le marché des communications par GSM. Z. A.