Photo : S. Zoheir Par Salah Benreguia Le développement des régions enclavées, à l'instar de celles qui sont situées dans les Hauts-Plateaux et le Grand Sud du pays, est depuis quelques années au cœur de la politique gouvernementale. L'Etat en a même fait une préoccupation majeure. En effet, des efforts ne cessent d'être déployés dans ce sens, notamment dans les régions suscitées où les actions de l'Etat sont particulièrement orientées sur les grands projets d'infrastructures socioéconomiques, ainsi que le désenclavement des régions de l'Extrême Sud. Et c'est dans ce cadre que des rencontres régionales de concertation sur le développement des wilayas se tiennent depuis quelques semaines dans diverses régions. Après celles organisées à Ghardaïa et Adrar, les représentants du gouvernement vont se réunir, aujourd'hui à Illizi, avec les acteurs locaux et la société civile pour débattre des programmes engagés en faveur de cette wilaya. Selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, cette rencontre regroupera les représentants des acteurs du développement, à savoir les agriculteurs, éleveurs, opérateurs économiques, investisseurs et la société civile, ainsi que les notables de la wilaya d'Illizi. Les débats seront animés par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, celui de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, et le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib. Il est prévu durant cette rencontre, la troisième du genre après celle de Ghardaïa, qui a concerné les wilayas du sud-est du pays et d'Adrar, pour les wilayas du sud-ouest, de se pencher sur les préoccupations des acteurs du développement d'Illizi afin de mettre en place les mécanismes permettant d'«impulser davantage la dynamique de développement». Autres points qui seront abordés, les programmes engagés par les pouvoirs publics en faveur de la wilaya d'Illizi et l'importance de l'implication des acteurs de cette région dans le processus de développement afin de participer à l'amélioration de la sécurité alimentaire du pays. Lors des précédentes rencontres, les représentants du gouvernement avaient appelé les wilayas du Sud à participer activement à l'amélioration de la sécurité alimentaire du pays. Vu leurs potentialités, ces régions pourraient contribuer à hauteur de 30% à la production nationale dans les prochaines années au lieu de 18,2% actuellement, selon des estimations d'experts. Pour relancer l'agriculture, principale activité économique dans les wilayas du Sud, dont le regain d'intérêt des opérateurs ne cesse d'augmenter, l'Etat a engagé des programmes complémentaires de près de 80 milliards de dinars pour la période 2012-2014. Cette enveloppe servira au financement de l'aménagement et de la préservation des parcours sahariens et au développement des élevages, notamment camelin.