Les industriels et les chefs d'entreprises doivent moderniser leurs outils de production et mettre à niveau leurs entreprises afin d'augmenter la production nationale et de limiter la dépendance du pays vis-à-vis de l'étranger, a déclaré jeudi à Blida le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Cherif Rahmani. Présidant l'ouverture de la quatrième rencontre régionale préparatoire de la conférence nationale de la production industrielle, en présence notamment du secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Said, de représentants d'organisations patronales et de responsables d'institutions publiques industrielles et financières, M. Rahmani a particulièrement appelé les industriels et les chefs d'entreprises à "se rapprocher de l'Agence nationale de développement de la PME (ANDPME)", pour laquelle a été affecté "une enveloppe de plus de trois milliards de dollars pour la concrétisation des opérations la modernisation de l'outil national de production industrielle". "Il n'y a pas d'industries qui ne se transforment pas ou qui n'innovent pas", a observé M.Rahmani à cet égard. Cette rencontre, qui a réuni 13 wilayas du Centre du pays, est la dernière de la série de rendez-vous régionaux qui se sont tenus durant les mois de janvier et février à travers le pays. Au cours de débats, les participants auront à proposer "les meilleurs moyens" d'exploitation du potentiel industriel à même de définir une stratégie nationale capable de "jeter les bases d'une réactivation rapide et substantielle de la production nationale", selon les organisateurs. L'organisation de la conférence nationale sur la production industrielle a été convenue en novembre 2012 lors de la dernière tripartite, qui a regroupé les partenaires sociaux (Gouvernement, UGTA et Patronat), rappelle-t-on. Le ministre a révélé, dans ce cadre, que sur 15.000 PME/PMI recensées à l'échelle nationale, seules 240 se sont rapprochées à ce jour de l'ANDPME, relevant, à titre illustratif, que uniquement trois et sept entreprises l'ont été respectivement dans les wilayas de Ain Defla et de Médéa. Il a toutefois indiqué que, dans le cadre de la stratégie nationale visant l'accroissance de la production et la réduction de la dépendance vis à vis de l'extérieur, la "priorité" sera accordée aux entreprises "productives et exportatrices et celles qui font de la sous-traitance". A ce propos, M. Rahmani a rappelé que la production industrielle ne représente que 0,8% de la production nationale et qu'elle ne participe qu'à hauteur de 5% à la réalisation du produit intérieur brut (PIB) du pays. Soulignant que l'industrie est le "moteur" de la croissance économique, le ministre a plaidé, à cet effet, pour la "protection, la préservation et le développement de l'outil de production afin de relancer la production nationale", car, selon lui, le déficit de la production signifie "dépendance" vis à vis de l'extérieur. "Il faut produire national et consommer national", a-t-il déclaré dans ce contexte, estimant enfin, en s'adressant à l'assistance que "nous sommes au début d'un chantier que nous allons continuer ensemble". " Un chantier qui doit s'appuyer sur un réseau de confiance", a-t-il dit. Une stratégie partagée par le SG de l'UGTA et par le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), M. Nait Abdelaziz Mohand Said, qui, tout deux, ont mis en avant lors de leurs interventions, la nécessité d'instaurer un climat de dialogue et de confiance entre toutes parties impliquées dans la relance de la production industrielle. "Nous avons fait un pas immense dans la confiance entre les différentes parties concernées (Gouvernement, Syndicat-Patronat)", a indiqué, à cet égard M. Sidi Said, soulignant que ces parties ont fait "de la force du consensus et du dialogue un élément de développement et d'épanouissement". "Nous sommes sur une nouvelle trajectoire qui va donner une impulsion forte à notre industrie", a indiqué, pour sa part, M. Nait Abdelaziz, qui a exhorté à "pérenniser et à élargir le dialogue social". Cette rencontre, qui a réuni 13 wilayas du Centre du pays, est la dernière de la série de rendez-vous régionaux qui se sont tenus durant les mois de janvier et février à travers le pays. Au cours des débats, les participants auront à proposer "les meilleurs moyens" d'exploitation du potentiel industriel à même de définir une stratégie nationale capable de "jeter les bases d'une réactivation rapide et substantielle de la production nationale", selon les organisateurs. L'organisation de la conférence nationale sur la production industrielle a été convenue en novembre 2012 lors de la dernière tripartite, qui a regroupé les partenaires sociaux (Gouvernement, UGTA et Patronat), rappelle-t-on.