Larmes et douleur, mais aussi fierté et espoir, le peuple vénézuélien a exprimé son amour pour Hugo Chavez dans un cortège funèbre sans précédent dans l'histoire du Venezuela. Des millions de vénézuéliens ont accompagné hier la dépouille du Président défunt. Les Vénézuéliens ont afflué vers l'esplanade de l'Académie militaire de Caracas pour assister aux funérailles et rendre un dernier hommage au président disparu Hugo Chavez. La dépouille du Comandante, exposée dans un cercueil à demi ouvert, a été saluée par des millions de vénézuéliens. Certains, en pleurs, ont passé toute la nuit sur l'immense esplanade militaire jouxtant le bâtiment, dormant sur des cartons ou des journaux. D'autres ont fait inlassablement la queue à l'entrée de l'Académie, pour s'incliner devant la dépouille du symbole bolivarien, décédé mardi. Drapeau sur les épaules, les Vénézuéliens ont salué le grand homme du XXIe siècle. Hugo Chavez était très populaire parmi les couches les plus défavorisées de la population qui, grâce à son action, ont amélioré leurs conditions de vie. Plus de 30 chefs d'Etat et de gouvernement étaient présents à la cérémonie. Presque tous les présidents latino-américains ont fais le déplacement, le Cubain Raul Castro, le Bolivien Evo Morales, la Brésilienne Dilma Rousseff et son prédécesseur Lula, mais aussi des présidents de droite, comme le Colombien Juan Manuel Santos. Le présidant iranien Mahmoud Ahmadinejad, également présent, a rendu un vibrant hommage au résistant et à l'homme libre qu'était Chavez. «Le président Chavez a été le symbole de tous ceux qui cherchent la justice, l'amour et la paix dans le monde», a affirmé le président iranien. Les Etats-Unis et les Européens, n'ont envoyé que des délégations de second rang. A l'exception de l'Espagne qui a dépêché le prince héritier Felipe. La disparition d'Hugo Chavez a provoqué une véritable onde de choc au Venezuela. El Comandante était une personnalité politique hors normes et difficilement remplaçable. Son aura dépassait largement le cadre latino-américain. L'ancien vice-président Nicolas Maduro, désigné par Chavez comme son dauphin, prêtera serment comme président par intérim. Il convoquera des élections dans les 30 jours, comme le stipule la Constitution. «Il a été décidé de préparer le corps du Comandante, de l'embaumer, pour qu'il puisse être exposé dans un cercueil en verre, et que le peuple puisse l'avoir avec lui dans son Musée de la Révolution pour l'éternité», a déclaré Maduro. Sitôt arrivés à Caracas, le président cubain Raul Castro, suivi de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, de son prédécesseur Luiz Inacio Lula de Silva et le président équatorien Rafael Correa, se sont recueillis devant la dépouille du symbole de la révolution bolivarienne. Hugo Chavez était souvent présenté comme le fils spirituel de la légende vivante de la Révolution cubaine, Fidel Castro. M. B./Agences