Un incendie s'est déclaré mercredi dernier, en début d'après-midi, dans l'un des dépôts d'une société sud-coréenne sous-traitante du Groupe Samsung en charge de la réhabilitation de la raffinerie. Lee Jon, directeur de cette entreprise de sous-traitance, explique, dans une déclaration faite à l'APS, qu'une étincelle électrique serait à l'origine de ce sinistre qui a causé d'importants dégâts dans ce dépôt de 60 m2, notamment la destruction d'un grand nombre de microordinateurs et des outillages. Le feu a été maîtrisé moins d'une heure après son déclenchement, par les équipes d'intervention de l'entreprise Sonatrach qui a mobilisé sept véhicules anti-incendie. Cet incident «n'affecte ni la production de la raffinerie ni l'activité des structures qui en dépendent», a précisé le directeur du projet de réhabilitation de la raffinerie, Smaïl Boussalem. En janvier dernier, un incendie spectaculaire s'est déclaré dans l'unité de production de carburants de la raffinerie. Une fissure survenue dans un tube à l'intérieur du four de l'unité 100 de la raffinerie serait à l'origine de l'incendie. Une investigation a été menée pour en déterminer les raisons. Les incidents se multiplient dans cette raffinerie. En 2004, un incendie spectaculaire s'y était produit. C'était la plus grande catastrophe que le complexe de Skikda n'ait jamais connue. Le sinistre avait alors fait 28 morts et 72 blessés. C'était le 19 janvier 2004, la ville de Skikda avait été secouée par une déflagration entendue à dix kilomètres à la ronde. Les vitres de plusieurs immeubles et commerces avaient été soufflées. Trois unités de la raffinerie de GNL du site pétrochimique de Skikda avaient été détruites. La raffinerie de Skikda subit des travaux de rénovation et de réhabilitation. C'est le Groupe sud coréen Samsung qui a été chargé de cette opération. La raffinerie de Skikda est l'une des plus importantes du pays. Elle dispose d'une capacité d'un peu plus de quinze millions de tonnes/an de traitement de pétrole brut pour la production, entre autres, de GPL, de carburants et d'aromatiques, en plus de 277 000 tonnes par an de brut réduit importé pour la fabrication de bitumes. Dans une de ses récentes déclarations, le ministre de l'Energie et des Mines avait déclaré que ces incendies répétitifs «sont inacceptables». Y. S.