Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou Annoncé il y a deux semaines par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, Chérif Rahmani, le comité dédié à l'amélioration du climat des affaires sera officiellement installé aujourd'hui. Chargé de se pencher sur le monde de l'investissement, de l'entreprenariat des affaires et du classement de l'Algérie dans le Doing business, ce comité sera un outil de communication sur les efforts de l'Algérie dans ce domaine où les critiques sont nombreuses, notamment du côté des opérateurs nationaux qui se plaignent essentiellement des lenteurs bureaucratiques. Ce comité constitué des représentants des principales institutions et organismes dont l'action impacte directement sur le climat des affaires, s'attachera, selon un communiqué du ministère de l'Industrie rendu public hier, dans le cadre d'une approche intégrée, à «renforcer la coordination interministérielle des changements, à caractère juridique et institutionnel, nécessaires à l'amélioration du climat des affaires et à instaurer un pilotage du changement». De même qu'il s'attellera à «communiquer sur les progrès de l'Algérie en matière de facilitation des procédures liées aux affaires» et à «établir un programme d'action pour 2013-2014 visant à créer les meilleures conditions de développement de l'entreprenariat et de l'investissement». La création de ce comité s'inscrit, faut-il le rappeler, dans une logique d'action qui vise à assurer un impact immédiat des réformes sur la vie de l'entrepreneur et de l'investisseur. Et ce conformément au plan d'action du gouvernement Sellal. Le Premier ministre avait, dès son installation en septembre dernier à la tête de l'exécutif, souligné la nécessité de relancer l'investissement en mettant le paquet sur le climat des affaires, notamment la débureaucratisation et l'amélioration des relations entre les banques et les opérateurs économiques. Une démarche applaudie par le Forum des chefs d'entreprises (FCE) reçu par Abdelmalek Sellal le 22 février dernier. A l'issue de cette rencontre, le FCE est sorti satisfait jugeant l'approche du gouvernement «pragmatique, réaliste et porteuse de progrès pour le pays». L'installation de ce comité intervient d'ailleurs suite à la décision du gouvernement d'institutionnaliser la concertation à l'effet d'améliorer rapidement et durablement l'environnement des affaires en Algérie. La feuille de route de ce comité est déjà tracée, en collaboration avec les organisations patronales, l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et la Banque Mondiale (BM). «Nous sommes en train de travailler sur ce dossier avec les organisations patronales, l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) en collaboration avec la Banque Mondiale (BM)», avait précisé M. Rahmani dont l'objectif est d'assurer un meilleur repositionnement de l'Algérie dans le classement mondial de l'institution de Bretton Woods dans le monde. Le souci du ministre semble essentiellement porté sur ce point, mais qu'en sera-t-il en réalité sur le terrain où les attentes sont nombreuses.