Photo : S. Zoheir Par Smaïl Boughazi Le comité chargé de l'amélioration de l'environnement des affaires en Algérie a été installé, hier à Alger, par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani. Il est constitué des représentants de plusieurs ministères en charge de la promotion de l'investissement, notamment l'Industrie, les Finances, l'Habitat et le Commerce, a précisé le ministre lors de la cérémonie d'installation. Il a affirmé à l'occasion que l'objectif essentiel de la création de cette instance est de prendre des décisions concrètes pour progresser dans le prochain classement «Doing business» de la BM, déplorant, au passage, le fait que l'Algérie est classée 153e à l'échelle mondiale sur plus de 180 économies. «Le classement de l'Algérie à cette position n'est pas de son niveau en comparaison avec des économies similaires», a-t-il estimé, selon l'APS. Toutefois, il a reconnu que le climat des affaires «reste peu favorable faute d'un cadre de coordination, de suivi et d'évaluation adéquat». Pour cela, le gouvernement, selon le ministre, est décidé à engager d'abord des réformes des procédures administratives en vue de simplifier l'acte d'entreprendre. Pour Rahmani, la création de ce comité «s'inscrit dans une logique d'action qui vise à assurer un impact immédiat des réformes sur la vie de l'entrepreneur et de l'investisseur». Sa mission sera de «renforcer la coordination interministérielle des changements à caractère juridique et institutionnel nécessaires à l'amélioration du climat des affaires et à instaurer un pilotage du changement», indique un communiqué du ministère. Il s'attachera également à «communiquer sur les progrès de l'Algérie en matière de facilitation des procédures liées aux affaires» et à «établir un programme d'action pour 2013-2014 visant à créer les meilleures conditions de développement de l'entreprenariat et de l'investissement». Au même titre, M. Rahmani a indiqué que d'autres mesures sont en cours de finalisation pour donner confiance aux investisseurs, et renforcer la crédibilité des politiques de l'Etat. Le comité qui a tenu sa première réunion à l'issue de son installation, fera des propositions qui «seront soumises au gouvernement dans les prochaines semaines», a indiqué le ministre. Composée de plus d'une vingtaine de membres, cette instance se penchera sur la mise en place de mesures d'allègement des procédures, notamment en termes de composition des dossiers d'investissement, dans le but de réduire les obstacles rencontrés par les opérateurs économiques. Le comité aura aussi à élaborer un plan d'action annuel avec pour objectif essentiel d'améliorer l'environnement des affaires, de même qu'un plan de communication national et international, a encore détaillé le ministre. M. Rahmani fera savoir en marge de cette rencontre que le nouveau code est «quasiment prêt», sans fournir plus de détails. L'amélioration du climat d'affaires en Algérie est une vieille revendication du patronat, lequel n'a pas cessé ces dernières années de monter au créneau pour décrier certaines mesures jugées contraignantes pour l'acte d'investir. Certaines procédures, tels que le Credoc, le financement bancaire et l'accès au foncier, ont été allégées après une série de rencontres et de tripartites. Par contre, d'autres contraintes liées particulièrement à l'assiette fiscale, aux procédures douanières ainsi qu'aux lenteurs de l'administration attendent toujours des solutions.