De notre envoyé spécial dans la wilaya de Souk Ahras Ziad Abdelahdi
L'alimentation en eau potable (AEP) et l'assainissement des eaux usées sont deux volets auxquels les autorités locales de la wilaya de Souk Ahras accordent une grande importance au vu des nombreux chantiers en exécution, notamment ceux implantés dans les grands centres urbains. Selon le wali de cette wilaya qui accompagnait le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib, lors de sa visite d'inspection, lundi dernier, «les chantiers en cours sont devenus nécessaires afin que la population local dispose de quantités suffisantes et sur des tranches horaires plus larges, ainsi que pour mettre fin aux ruissellements des eaux usées à l'air libre, qui exposent les habitants de nombreux quartiers des villes de notre wilaya aux risques des maladies hydriques». A chaque étape de sa visite des chantiers et après les explications fournies par les différents responsables, le ministre ne manquera pas de saluer les efforts considérables déployés, non sans rappeler l'exigence du respect des délais de livraison des projets inscrits. Car, pour M. Necib, «il s'agit d'améliorer la dotation en eau potable de la population et l'assainissement, qui est pratiquement très faible dans la wilaya de Souk Ahras». Le ministre a aussi rappelé aux cadres de l'Algérienne des eaux (ADE), lors de son passage dans une des agences de la ville, les grands axes de la stratégie mise en œuvre par l'Etat pour assurer la fourniture de l'eau potable aux populations et améliorer le service public de l'eau. Une stratégie, a-t-il dit, fondée sur l'élévation de ce service public aux standards de gestion internationaux, sur la préservation et la rationalisation de l'utilisation de l'eau et sur l'élargissement de la présence de l'Algérienne des eaux à travers les communes du pays. Toujours au sujet de l'AEP et répondant à la préoccupation des représentants de la société civile qui l'avaient interpellé, le ministre leur assurera que les choses allaient s'améliorer au fur et à mesure de la réception des projets. Mais, il a toutefois rappelé, notamment à l'adresse des responsables locaux, la nécessité d'une gestion rationnelle de l'eau. «Certes, votre wilaya va disposer de nouvelles quantités d'eau par le renouvellement de l'adduction principale du barrage d'Aïn Dalia et la mise en exploitation du forage d'Aïn Dalia (deux sites que le ministre avait visité), mais il s'agira avant tout de bien gérer ces nouveaux apports», dira M. Necib. C'est pourquoi il a insisté sur la nécessité de prévoir des réservoirs d'eau dans le voisinage de l'ensemble des nouveaux pôles urbains, qu'il s'agisse de groupements déjà réceptionnés ou en construction. «La réalisation de ces réservoirs évitera aux populations vivant dans ces pôles urbains les désagréments liés aux problèmes d'approvisionnement en eau potable», expliquera M. Necib. Notons enfin que le ministre et la délégation qui l'accompagnait ont pu se faire une idée sur le projet du grand barrage d'Ouldjet Melegue, dont le coût de réalisation s'élève à 206 598 600 dinars. Situé près de la frontière avec la Tunisie, ce barrage aura une capacité de retenue d'eau d'environ 156,4 millions de mètres cubes. Un autre géant dans le domaine de la mobilisation des eaux superficielles qui «une fois réceptionné (en 2016) va permettre de tripler la surface irriguée dans la wilaya de Souk Ahras», nous confiera un responsable de l'Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt).