Synthèse de Badiaa Amarni La clôture financière de la convention de crédit destinée à financer le projet de l'usine d'ammoniac et d'urée de Mers El Hadjadj (Arzew) a été signée jeudi dernier entre la société EL Djazaïria El Omania Lil Asmida (filiale commune du groupe Sonatrach et du groupe omanais Suhail Bahwan) avec un consortium de banques publiques constitué du Crédit Populaire d'Algérie (CPA), de la (Banque extérieure d'Algérie (BEA), la Banque nationale d'Algérie), de la Banque du développement local (BDL) et de la CNEP-Banque. Ce dernier financera ce projet dont le coût global est estimé à 2,7 milliards de dollars à hauteur de 75%, soit l'équivalent de 2,06 milliards de dollars, et les 25% restants seront financés par les fonds propres de Sonatrach et de Suhail Bahwan. Cette démarche marque ainsi le processus d'achèvement et de fermeture des aspects financiers du projet tels que définis entre les banques et le promoteur du projet. En prononçant un court discours à l'occasion, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, s'est dit ravi de voir conclue cette convention en mettant en exergue «la nécessité d'améliorer les modes de financement des grands projets énergétiques». Pour sa part, le P-DG de la Sonatrach, Abdelmadjid Meziane, a affiché sa satisfaction quant à l'adoption, dans cette opération, du système de financement appelé «Project Finance» devenu incontournable dans bon nombre de projets de l'entreprise qu'il dirige, en particulier, et du secteur de l'énergie, en général. A ce propos, le P-DG de la compagnie pétrolière nationale a fait savoir que les banques nationales ont joué convenablement leur rôle. Selon lui, «ces banques ont participé pleinement au succès du programme national de valorisation des hydrocarbures dans l'aval transformation». Cela démontre, ajoute M. Meziane, que les difficultés et contraintes liées à ce genre d'opérations sont levées. Et de rappeler que «des mesures sont prises par les autorités financières pour être en conformité avec les règles prudentielles, ainsi que la recapitalisation des banques publiques leur permettant d'augmenter leurs capacités de crédits et la participation financière de Sonatrach dans ces projets». M. Saad Suhail Bahwann P-DG de Lil Asmida, a, quant à lui, précisé que ce projet plaçait l'entreprise qu'il gère sur le marché algérien au moins pour les 25 années à venir. Il confiera aussi que son entreprise mère «a l'intention de mettre en place d'autres projets d'investissement notamment pour ce qui est de la valorisation des ressources naturelles». Le projet de complexe d'ammoniac et d'urée situé dans la zone industrielle d'Arzew et plus précisément à Mers El Hadjadj sera réalisé dans un délai de 43 mois. Les capacités de production de ce complexe implanté sur une capacité de 90 ha sont de 7 000 tonnes métriques/jour d'urée granulée et de 4 000 tonnes métriques par jour d'ammoniac. Ces produits seront destinés à l'exportation sur la base de contrats à long terme. Il faut savoir que la Sonatrach compte mener trois autres projets de la même envergure dans le domaine de la pétrochimie toujours dans le cadre du partenariat. Le premier projet d'ammoniac et d'urée sera réalisé avec le groupe Orascom (Egypte), le second de cracking d'éthane et de production d'oléfines avec Total (France), et le troisième du complexe de méthanol avec le consortium international Almet.