Le processus de renouvellement des instances sportives a pris fin, avant-hier, avec l'organisation de l'assemblée générale élective du Comité olympique algérien (COA), marqué par le retour de Mustapha Berraf. Les deux dernières fédérations à avoir organisé leurs élections sont celles des sports de boules et de handball. Ces deux dernières ont connu beaucoup de problèmes durant le mandat précédent. Si, concernant les sports de boules, c'est l'ancien président El Hadi Mekboul, qui a été destitué par les services du MJS en 2009 avant d'être réhabilité il y a quelques mois, dans le cas du handball, c'est carrément le championnat «senior» qui n'a pu se tenir depuis près de deux ans. Le nouveau président de cette instance, Derouaz, s'est engagé à régler ce problème dans les plus brefs délais. En somme, c'est un vrai lifting qu'ont connu les instances sportives nationales. Sur quarante fédérations, olympiques et non olympiques, trente d'entre elles ont opté pour de nouvelles figures. Seules dix fédérations ont reconduit leurs anciens présidents. Il s'agit de celles de football, cyclisme, sports scolaires, sports universitaires, basket-ball, activités subaquatiques, escrime, sports mécaniques, sport et travail et sport pour tous. Et trois présidents parmi ce contingent, à savoir ceux de basket-ball, escrime et sports mécaniques, sont arrivés aux affaires de leurs instances vers la fin du mandat précédent, suite à des conflits internes. Le processus s'est déroulé globalement dans de bonnes conditions. Elles sont rares les fédérations qui ont connus des «perturbations» lors des assemblées électives. On peut citer à ce titre celle du judo, organisée une première fois avant d'être annulée après que «des personnes étrangères à l'AG aient tenté d'y participer». Lors de l'AGE du COA d'avant-hier, le représentant du MJS, Saïd Bouamra s'est dit heureux que le processus soit arrivé à sa fin sans heurts ni polémiques. Il a tenu, par ailleurs, à rappeler que «la tutelle a respecté le principe de non ingérence», sans toutefois «laisser de côté ses prérogatives». Celui-ci faisait surement allusion au travail effectué par la commission de suivi du processus de renouvellement des instances sportives qui a, entre autres, diligenté des audits auprès des fédérations. Rappelons que parmi les présidents et membres des bureaux fédéraux sortants, plusieurs ont été «contraints» de se retirer après avoir été déclarés inéligibles. C'est le cas notamment de Djaâfar Aït Mouloud, qui voulait briguer un autre mandat à la tête de la Fédération de handball. Même si, officiellement, du côté du MJS, on se refuse à s'étaler sur les raisons, mais il est clair, qu'hormis les quelques cas de personnes «écartées» pour absence de diplômes universitaires par exemple, souvent la mise à l'écart est liée aux conclusions des audits. En tout état de cause, cette commission de suivi a pesé de tout son poids pour que certains responsables ne se représentent pas. Finalement, on a une configuration complètement chamboulée. Les nouveaux responsables se doivent, par ailleurs, d'être à la hauteur de la mission qui leur est confiée. La tâche est difficile eu égards aux problèmes existants.