La sélection nationale de football a remporté, avant-hier soir, au stade de Blida, son match face au Bénin, sur le score de trois buts à un, comptant pour la troisième journée du second tour des éliminatoires du Mondial-2014. Une victoire qui place les Verts à la première place du groupe H, avec six points et en compagnie du Mali mais avec un meilleur goal-average. Le Bénin est, quant à lui, troisième avec quatre points alors que le Rwanda est toujours lanterne rouge avec un seul point. Si Feghouli et ses coéquipiers ont réalisé l'essentiel en s'adjugeant les trois points de la rencontre, avec, en plus, un score «large», il n'en demeure pas moins que le groupe n'a pas du tout été «rassurant» en montrant une certaine fébrilité, dans les différents compartiments, à des moments de la partie. «L'équipe est mentalement vulnérable», a reconnu le coach, Vahid Halilhodzic, à la fin du match, tout en promettant, bien évidemment, que celui-ci sera meilleur dans l'avenir et qu'il «n'a pas encore dit son dernier mot». Si le gardien de but, Rais Mbolhi, a une part de responsabilité dans le but égalisateur des Béninois, survenu à la 27e minute de la partie, les moments de «flottements» et d'«hésitations» du groupe, qui ont suivis, ne pourrait lui être imputés à lui seul. Même avant l'égalisation du Bénin, le jeu des Verts a montré quelques lacunes, à l'image des «approximations» dans les passes entre certains joueurs. Un problème dû, estimeront certains, à l'absence de cohésion au sein du groupe causée, entre autre, par l'incorporation, en tant que titulaires, de pas moins de quatre joueurs, à savoir Brahimi, Taider, Ghoulem et Djebbour, ce dernier ayant été absent de la sélection ces derniers mois. Des changements importants dans l'effectif et qui ont eu, donc, des répercussions sur le jeu des Verts. Bien évidemment, ces changements se sont imposés d'eux mêmes après les défections de plusieurs joueurs, que ce soit pour méforme ou blessure. L'autre aspect à relever, lors de cette empoignade, est celui lié à la réaction des joueurs lorsqu'ils ont encaissé le but égalisateur. L'équipe s'est complètement effondrée. Il aura fallu attendre près d'une demi-heure de jeu pour que Feghouli et ses coéquipiers se ressaisissent et se mettent à attaquer. Ce qui s'est conclu par le second but inscrit à l'heure du jeu. Halilhodzic a indiqué qu'un énorme travail doit être fait dans ce sens. Réagir de cette manière face à un adversaire plus costaud aurait été peut-être couteux. Une «vulnérabilité» qui devra trouver une solution avant le double déplacement du mois de juin, respectivement au Bénin, le 7 juin, et le Rwanda, une semaine plus tard. Lors de cette demi-heure de flottement les supporters présents au stade ont eu des sueurs froides. Un énorme doute planait sur l'issue de la rencontre. Par ailleurs, il est utile d'évoquer également le cas du gardien de but Rais Mbolhi. Quoique le sélectionneur national l'a défendu à maintes reprises, notamment lors de la précédente CAN, il est clair aujourd'hui que le keeper numéro un de l'équipe nationale montre beaucoup de signes de méformes. «Je n'ai pas bien vu le but. Je vais le revoir et discuter par la suite avec Mbolhi pour voir ce qu'il y a», a déclaré, à l'issue du match le coach Vahid, pour qui, précise-t-il quand même, «il est toujours difficile de changer à chaque fois de gardien». Ainsi, contrairement aux fois précédentes, l'entraîneur ne s'est pas mis automatiquement à défendre son gardien. Ce qui présagerait sûrement d'un changement imminent au niveau de ce compartiment en prévision des futurs rendez-vous. Avant les deux prochains rendez-vous des éliminatoires, l'Algérie disputera un match amical face au Burkina Faso. Il est fort à parier qu'Halilhodzic profitera de cette occasion pour tester un autre gardien. En dernier lieu, il est utile de dire qu'après l'élimination précoce de la sélection de la CAN sud-africaine, l'entraîneur national a obtenu un «sursis» suite à cette victoire face au Bénin. Pour les nombreux supporters, dans le contexte actuel, l'essentiel ce sont les trois points de la victoire, afin de ne pas se faire distancier par le Mali. Lors des deux prochaines sorties, ça sera une autre histoire. L'Algérie est forcée de bien négocier ces deux périples, en revenant avec au minimum une victoire, afin de rester dans la course à la qualification au prochain tour. D'autant plus que le Mali évoluera, pour la même occasion, à deux reprises chez lui. Devant un tel cas de figure, si jamais les Maliens remportent les deux matchs et que l'Algérie arrive à accrocher chez elle l'une des deux équipes, le dernier match, qui se jouera en Algérie, face au Mali, risque d'être décisif. Des enjeux énormes qui font que chaque détail doit être pris en considération. L'espoir renaît. Aux Verts de faire le reste… A. A.