Pour la deuxième fois, l'Unesco, en partenariat avec Thelonious Monk Institute of Jazz, organise la 2e édition de la Journée internationale de Jazz le 30 avril 2013. Une manifestation qui a pour but principal de sensibiliser la communauté internationale «aux vertus du jazz comme outil éducatif, et comme vecteur de paix, d'unité, de dialogue et de coopération renforcée entre les peuples», peut-on lire sur le site de l'organisation onusienne. Ayant pour thème cette année «Reconnaissance, justice et développement pour les personnes d'ascendance africaine», l'année 2013 sera aussi marquée par le soutien de l'Unesco à l'Afrique berceau du jazz. Cette 2e édition de la Journée internationale de Jazz se déroulera dans la ville d'Istanbul, un choix qui n'est pas fortuit vue que la musique jazz est considérée en Turquie comme une tradition séculaire. En effet, Munir Ertegun, le premier ambassadeur de la République de Turquie à Washington dans les années 1930, a ouvert les salons de son ambassade à des musiciens de jazz afro-américains, qui s'y réunissaient afin de jouer de la musique en toute liberté dans un contexte socio-historique fortement marqué par la ségrégation raciale sévissant à l'époque. Inspirés par cet héritage, les fils de l'ambassadeur, Ahmet et Nesuhi, ont continué dans ce sens en créant le premier label de jazz et de gospel aux Etats-Unis en 1947 - Atlantic Records - qui a joué un rôle décisif dans la diffusion de la beauté de la musique jazz à travers le monde, rapporte le site officiel de l'Unesco. Dans son message, la Directrice générale de l'Unesco, Mme Irina Bokova, a déclaré que «depuis plus d'un siècle le jazz, le langage universel de la passion et de la bienveillance, a uni des peuples de cultures, de religions et de nationalités différentes. Il a favorisé et renforcé la communication ainsi que des partenariats entre des groupes hétérogènes. Il a de plus œuvré pour le processus de paix, et a révélé tout ce que nous avons en commun. Le jazz est synonyme de liberté, il symbolise la démocratie. Il a apaisé et inspiré les esprits et les âmes de millions de personnes résidant aux quatre coins de la planète, en particulier les citoyens privés de leurs droits qui auraient autrement beaucoup de peine à exprimer et à canaliser leurs sentiments, leurs émotions et leurs opinions. Aucune forme d'art musical n'est plus puissante que le jazz comme outil diplomatique. La journée internationale du jazz est un moyen de mettre en évidence, de promouvoir et d'exploiter les atouts fédérateurs de cette musique», rapporte le communiqué publié sur le site de l'Unesco. En marge de la grande rencontre prévue à Istanbul, l'Algérie célébrera également cette journée. Les organisateurs rendront hommage à des jazzmen algériens dont Youcef Boukella, Djamel Laroussi, Smaïl Benhouhou, Mohamed Réda, Mustapha Mataoui, Farid Aouameur, Khlif Mizialaoua et Nourdine Boutella. Un concert inédit de l'enfant prodige Karim Ziad est prévu à Alger le 29 avril prochain, il sera accompagné de Linley Marthe à la basse, Nenad Gajin à la guitare, David Aubaile au piano et à la flûte et enfin Vincent Mescart aux saxophones. W. M.