La quatrième édition de Dima jazz, organisée régulièrement (chaque année) par l´association culturelle "Limma" revient avec une force plus dynamique. L´ouverture du Festival qui s´est déroulé cette année au TRC de Constantine, a été entamée par le concert des jazzmens du groupe Sinouj, la formation du regretté Aziz Djemam, auquel est dédié cet événement, particulièrement attendu par un public amateur de plus en plus nombreux. Les organisateurs du Festival Dima jazz tenaient absolument à ce que le président du festival ; soit le frère aîné du défunt Aziz, donne le coup d´envoi de ce grand événement. Il marquera ce grand public par une phrase ayant suscité de vives émotions: ´´Que le décès de mon défunt frère donne vie au festival´´. La scène sera cédée, par la suite, au groupe Sinouj qui fera vibrer la salle. Le groupe avec une force artistique remarquable donnera le meilleur de lui-même et ça sera à la mémoire de Aziz qui était à l´origine de ce festival, pour lequel ses organisateurs fidèles à l´initiative du défunt, comptent le faire vivre aussi longtemps que possible. Après la prestation de Sinouj, Organic trio, Jazz Workers et Bull frog Blues, lundi soir, la salle a eu droit à des prestations au rythme des jazzmen de Bzzzpuk et Akamoon, deux groupes qui proposent au public des harmonies aux rythmes occidentaux. La musique engagée est à la recherche de mélodies modernes, Bzzzpuk est d´abord un grand tromboniste de l´orchestre national de jazz en 1991. Résolument engagé dans l´improvisation, aujourd´hui il est leader de deux groupes: Tribu et le trio Bzzzpuk avec Linley Marthe et Stéphane Galland. Akamoon, un groupe belge déjà connu par le public, a encore une fois su surprendre ses amateurs, par une prestation passionnée et créatrice. Cette année l´équipage du groupe comprend trois nouveaux complices, trois musiciens, trois solistes, trois guitaristes à la voix originale. L´Indien Pra Soma, l´Américain David Gilmore et le Belge Pierre Van Dormael, s´impliquent, aujourd´hui, avec une complicité artistique incontestable dans les compositions de Fabrizio Cassol. Avec une passion exemplaire complexe de rythmes tranchants et surtout ses remarquables ouvertures orientales, Akamoon, a su construire une oeuvre qui se range dans la mémoire collective.