Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Il semble que les pays asiatiques s'intéressent de plus en plus à l'Algérie. Une forte délégation nipponne est attendue aujourd'hui et demain en Algérie. Composée d'une centaine d'entreprises japonaises, cette délégation prendra part à la sixième session du Comité économique algéro-japonais dont les travaux débuteront aujourd'hui à l'hôtel Hilton, selon le Forum des chefs d'entreprise. Les hommes d'affaires nippons et leurs homologues algériens devraient, à cette occasion, aborder un certain nombre de dossiers, particulièrement les investissements en Algérie, les opportunités de diversification de la coopération bilatérale mais aussi l'élargissement du champ des relations économiques entre les deux pays. Selon certaines sources, cette délégation qui séjournera en Algérie pendant deux jours est «la plus importante délégation d'entreprises japonaises à se rendre en Algérie depuis l'indépendance». Elle rencontrera, indique-t-on, les P-DG des principales entreprises publiques et privées ainsi que des ministres directement concernés par le dossier des investissements. Le comité économique algéro-japonais, pour rappel, était présidé par la Sonatrach depuis 1991 avant de céder sa place au profit du FCE en septembre dernier. M. Redha Hamiani, président du FCE et coprésident dudit comité, avait expliqué alors ce changement à la tête du comité par la nécessité d'un élargissement des domaines de coopération entre l'Algérie et le Japon et de sortir du cadre des hydrocarbures. Selon ses dires, le contact direct entre les entreprises japonaises et algériennes permettra de faire évoluer, et dans tous les secteurs, la coopération bilatérale. S'agissant des relations entre les deux pays, les données disponibles indiquent que nos importations du Japon ont été de l'ordre de 4%/an (période 1997-2007) pour atteindre 1 milliard de dollars au titre de l'année 2007. Ces importations sont constituées à hauteur de 95% de demi-produits et de biens d'équipement. Par ailleurs, 98% de nos exportations vers le Japon sont composées de produits énergétiques avec un montant de 55 millions de dollars enregistrés en 2006. Quant à la part des investissements, elle reste toujours en deçà des attentes et c'est dans cette optique que se tiendra la 6e session du comité. Le coprésident nippon du comité, M. Shigehisa, avait, en effet, formulé les intentions de son pays de développer ces relations dans divers domaines tels que les hydrocarbures, le bâtiment, les énergies renouvelables et l'environnement. L'Algérie, précise-t-on, est le seul pays africain qui a des liens avec le Keidenram, un puissant forum d'affaires japonais renfermant en son sein pas moins de 1 700 entreprises de stature mondiale.