Tunisie : un chef jihadiste menace de faire la guerre au gouvernement Le chef d'un mouvement salafiste jihadiste en Tunisie a menacé de livrer la guerre au gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahda qu'il accuse de mener une politique contraire à l'islam, selon un communiqué du groupe publié sur Internet. «Aux tyrans qui se prennent pour des islamistes (...) sachez que vous êtes en train de commettre des bêtises qui vous précipitent à la guerre», a averti Saif Allah Bin Hussein, alias Abou Iyadh, recherché par la police depuis septembre. «Votre guerre n'est pas contre nos jeunes mais contre la religion», a-t-il ajouté, dans un communiqué publié sur la page officielle de son groupe Ansar Ashariaa (partisans de la loi islamique). «Si vous persistez dans vos bêtises, le soutien de l'Amérique, de l'Occident, de l'Algérie, de la Turquie et du Qatar ne vous sauvera pas lorsque le bruit des sabres se fera entendre», a poursuivi Abou Iyadh. «Je vous rappelle seulement que nos jeunes héros se sont sacrifiés pour la défense de l'islam en Afghanistan, en Tchétchénie, en Bosnie, en Irak, en Somalie et en Syrie et n'hésiteront pas à se sacrifier pour leur religion à Kairouan», a-t-il menacé. Ansar Ashariaa prévoit d'organiser un congrès annuel le 19 mai à Kairouan, ville historique du centre de la Tunisie, alors que le ministère de l'Intérieur exige désormais l'obtention d'une autorisation préalable à toute activité publique des partis et associations. L'OCI appelle ses Etats membres à aider le Mali L'Organisation de la coopération islamique (OCI) a appelé, hier, ses Etats membres à contribuer «généreusement» à la conférence des donateurs sur le Mali, prévue mercredi à Bruxelles, pour aider à «la restauration d'une paix durable» dans ce pays. Cet appel a été lancé par le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsaboglu, à l'ouverture d'une réunion islamique sur le Mali à laquelle participaient, notamment, les ministres des Affaires étrangères de Turquie, d'Iran, d'Egypte, du Mali, du Burkina Faso et de Djibouti. L'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU au Mali et dans les pays du Sahel, Romano Prodi, assistait à la réunion convoquée pour discuter d'une aide logistique et financière au Mali, l'un des 57 membres de l'OCI. M. Ihsanoglu a exhorté les autorités de Bamako à poursuivre «l'application de la feuille de route de la transition devant conduire à la tenue des élections de juillet comme un moyen de normaliser la situation dans le pays». Cette feuille de route, adoptée en janvier, prévoit le dialogue avec certains groupes armés dans le cadre d'une «réconciliation nationale». Cette médiation, menée au nom de l'Afrique de l'Ouest depuis 2012, est suspendue de facto depuis janvier après l'intervention française dans la région.