Le chef d'un mouvement salafiste jihadiste en Tunisie a menacé de livrer la guerre au gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahda qu'il accuse de mener une politique contraire à l'islam, selon un communiqué du groupe publié sur internet. "Aux tyrans qui se prennent pour des islamistes (...) sachez que vous êtes en train de commettre des bêtises qui vous précipitent à la guerre", a averti Saif Allah Bin Hussein, alias Abou Iyadh, recherché par la police depuis septembre. "Votre guerre n'est pas contre nos jeunes mais contre la religion", a-t-il ajouté, dans un communiqué publié sur la page officielle de son groupe Ansar Ashariaa (partisans de la loi islamique). "Si vous persistez dans vos bêtises, le soutien de l'Amérique, de l'Occident, de l'Algérie, de la Turquie et du Qatar ne vous sauvera pas lorsque le bruit des sabres se fera entendre", a poursuivi Abou Iyadh. "Je vous rappelle seulement que nos jeunes héros se sont sacrifiés pour la défense de l'Islam en Afghanistan, en Tchétchénie, en Bosnie, en Irak, en Somalie et en Syrie et n'hésiteront pas à se sacrifier pour leur religion à Kairouan", a-t-il menacé. Ansar Ashariaa prévoit d'organiser un congrès annuel le 19 mai à Kairouan, ville historique du centre de la Tunisie, alors que le ministère de l'Intérieur exige désormais l'obtention d'une autorisation préalable à toute activité publique des partis et associations.