Le sous-directeur de la criminologie spéciale à la Gendarmerie nationale, M. Abdelkader Zirem, a décrit le criminel algérien, sur la base des chiffres d'une étude sur la criminalité, comme «plus violent qu'astucieux». Intervenant lors d'une journée d'études sur la violence urbaine en Algérie, organisée lundi par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d'Oran (Crasc), M. Abdelkader Zirem a indiqué que le criminel en Algérie «penche» à la criminalité violente plus qu'à la criminalité «astucieuse». Chiffres à l'appui, il a indiqué qu'au cours de l'année 2012, le registre criminalité violente a compté 21 400 cas contre 3 140 cas dans le registre criminalité astucieuse, avec des écarts aussi importants enregistrés lors des quatre précédentes années. Détaillant les caractéristiques de la criminalité violente, M. Zirem a expliqué que les crimes de coups et blessures volontaires (CBV) constituent une orientation principale, avec un taux de pas moins de 70% du taux global des cas enregistrés. Quant à la violence astucieuse, il a souligné qu'elle est «en évolution basse et stable», précisant qu'elle a comme orientation principale le vol et le trafic des véhicules. D'autre part, plusieurs chercheurs du Crasc, membres du groupe de recherche sur le projet «Les nouvelles formes de la violence urbaine en Algérie, le cas de la ville d'Oran», ainsi que des universitaires de Sétif et M'sila ont intervenu sur le thème de la violence urbaine. La journée a été ouverte avec une intervention du sociologue Houari Addi, qui a estimé que la violence urbaine n'est pas spécifique à l'Algérie, et qu'il est temps «d'abandonner ce rêve utopique de la ville pacifique peuplée de gens heureux», car, a-t-il estimé, «la violence est une caractéristique de la ville moderne».