Photo : S.Zoheir Par Ziad Abdelhadi «La mise en service du métro d'Alger pour l'été 2009 reste objective», a déclaré Philipe Sauvard, directeur du projet du métro d'Alger chez le groupement Siemens, qui pilote ce grand projet, lors de son intervention hier à l'occasion des journées technologiques françaises d'Alger prévues du 29 novembre au 1er décembre au palais des Nations. Le représentant de Siemens, dans son exposé, donne un bref historique du projet du métro d'Alger dont les chantiers ont démarré en 1983 et souvent interrompus pour diverses et sérieuses raisons d'ordre financier, technique et sécuritaire. Un projet qui, par les longs retards dans sa réalisation, a fait couler beaucoup d'encre et a été souvent mis sous les feux de la rampe. Tout en s'interdisant une quelconque critique sur ces retards, M. Sauvard a néanmoins apporté cette précision : «Un tel projet nécessite un management particulier.» Et de signaler : «Aujourd'hui, je peux affirmer que tout est fin prêt pour voir circuler les rames l'été prochain. Et nous serons au rendez-vous.» Non sans reconnaître que des retards seront enregistrés sur quelques éléments de l'infrastructure, notamment au niveau des stations. «Mais cela ne va pas reporter la période de mise en circulation des rames.» Le directeur a aussi révélé dans un bref exposé sous le titre «gestion des projet de construction d'infrastructures de transport» que le groupement Siemens emploie 6 876 personnes pour mener à terme le projet du métro d'Alger. Sur ce nombre, 1 600 sont des nationaux. Pour revenir au programme des journées technologiques françaises à Alger, la journée d'hier a été consacrée au thème «management de projets». Ainsi, les représentants de groupes d'entreprises, comme Areva, Alcatel, Siemens, Schneider, EADS, Bull ou Alstom, ont pris la parole pour donner leur approche sur le thème. Philippe Millaud, directeur du service client auprès de Bull Algérie, dira en substance : «Un bon management de projet exige une grande faculté d'adaptation de l'entreprise réalisatrice par rapport à l'environnement et à la taille humaine du projet. Comme cela demande à l'entreprise de posséder un capital expérience et un grand savoir-faire.» Autant de conditions à remplir pour qu'elle puisse respecter les délais de réalisation inscrits dans le cahier des charges et assurer la coordination des intervenants dans le projet. Chacun des intervenants a mis en exergue tout l'intérêt que doit porter l'entreprise au management du projet qu'elle compte réaliser. A rappeler que les travaux d'aujourd'hui tourneront autour du thème «transfert de savoir-faire et de technologie». La troisième et dernière journée sera, elle, consacrée aux «schémas innovants de partenariat entre les entreprises algériennes et françaises». Soulignons enfin le nombre important de participants à ces JTF issus de divers horizons professionnels. On note particulièrement une forte présence des chefs de cabinet, de bureaux d'études de consulting et d'ingénierie nationaux.