“Le métro est sorti de terre et la première ligne qui reliera la Grande-Poste à Haï El-Badr sera opérationnelle au courant de l'été prochain.” C'est ce qu'a déclaré Amar Tou, ministre des Transports, lors de la visite qu'il a effectuée hier à la station de métro de Bachdjarah. Belle et moderne, avec son design futuriste, la première rame, selon les responsables de la société espagnole CAF qui l'a construite, est “tout ce qu'il y a de plus moderne.” Entièrement automatisée, la rame offre un grand confort aux usagers et des conditions de travail optimales pour le conducteur. La première ligne sera dotée de 14 trains composés de 6 voitures chacun. “Chaque rame de métro coûte 7 millions d'euros, soit 700 millions de dinars”, précise le ministre des Transports. Amar Tou s'est ensuite rendu aux ateliers de maintenance, mitoyens de la station de métro. Sur place, des responsables du géant mondial de l'engineering électrique Siemens ont révélé que cette première ligne, comme les suivantes, sera dotée d'équipements électriques modernes. “Nous avons opté pour des solutions modernes, identiques à celles dont bénéficient les métros de Paris et de New York”, estime pour sa part M. Hervé de Lacotte, directeur de la communication de Siemens. Le même langage est tenu par les représentants du groupe Vinci, chargé de réaliser les travaux de construction et de pose des rails. Dans un premier temps, l'Entreprise du métro d'Alger va procéder à des essais du matériel roulant. Le ministre des Transports annonce que des études seront bientôt lancées pour la réalisation des autres tronçons du projet. “Nous allons lancer les études pour les autres tranches en vue de l'extension du projet vers El-Harrach et Bab Ezzouar pour les lignes à l'est d'Alger. D'autres études concerneront les autres lignes allant vers l'ouest de la capitale, comme la place des Martyrs et Bab El-Oued. Des études seront même menées pour la création d'autres lignes vers Chevalley, El-Achour et Draria”, annonce le ministre des Transports. Il affirme aussi qu'après avoir privilégié le transport par route, les pouvoirs publics optent désormais pour le rail, qui s'avère un moyen efficace et peu polluant. Il estime que seul le rail est capable de désengorger la capitale et les grandes villes du pays. Pour cela, il affirme que des projets de trains régionaux seront réalisés à moyen terme pour compléter les lignes de métro et faciliter ainsi le transport des citoyens. Djafar Amrane