Des résultats en déclin du taux de réussite au BEM et au BAC, en effet, ont été livrés hier. Il s'agit de 44,72% pour l'examen du baccalauréat à l'échelle nationale, et 48% au brevet d'enseignement moyen. Ainsi, ils sont 171 397 lauréats sur un total de 382 742 candidats, à avoir décroché le fameux sésame leur permettant l'accès à l'université, soit un taux national de 44, 72%, selon le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, qui l'a déclaré lors d'une conférence de presse consacrée à l'annonce des résultats du BEM et du baccalauréat. Le taux de réussite a atteint 17,72 % pour les candidats libres et 31,25% pour ceux des écoles privées. Concernant, le brevet d'enseignement moyen (BEM) session 2013, le taux national de réussite a atteint 48%, soulignant que la wilaya de Jijel occupe la première place avec 76,60% a annoncé, en outre, le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed. Le premier responsable du secteur a précisé à cette occasion, que sur les 603 239 candidats, 281 247 ont été admis à l'examen du BEM. 452 candidats ont obtenu la note de 18/20 avec mention «excellent» et 2 536 admis ont obtenu 20/20 dans certaines matières. Les résultats du baccalauréat pour la session 2013 sont, à première vue, loin d'être catastrophiques, en ce sens qu'ils devraient révéler le niveau réel des élèves. Mais le taux de réussite en registré, de 44, 72%, accuse toutefois un net recul par rapport à celui de l'année dernière qui était de l'ordre de 58%. Idem, pour celui du BEM, qui a également connu un recul important, puisqu'il est de 48%, contre 72,10% en 2012. Cette tendance à la baisse a touché même la wilaya Tizi Ouzou, qui a décroché la première place avec un taux de réussite de plus de 60,95%, qui est en deçà des taux de 76,17% obtenu en 2012 et 80,42% décroché l'année précédente. Néanmoins, cette wilaya est suivie par Tipasa et Alger-Centre. Le plus faible taux, en revanche, a été enregistré à Tamanrasset qui caracole en bas du tableau avec 22,56%. Elle est précédée par la wilaya d'Adrar, qui occupe l'avant-dernière place avec seulement 28% de taux de réussite. Cette situation est qualifiée de normale et de tout à fait ordinaire, par le directeur de l'Office national des examens et concours (Onec), qui s'est exprimé sur cette question, hier à cette occasion. Ce dernier, revenant sur la polémique du sujet de la philosophie, a indiqué que cela a concerné 6 wilayas, et assure que le sujet était dans le programme et «inclu dans le seuil national arrêté». A comprendre que les sujets étaient à la portée de tous les candidats. Comment expliquer alors ce déclin ? En tout cas, le ministre a annoncé qu'une commission sera mise en place pour analyser les facteurs qui ont favorisé cette chute dans les taux de réussites à ces examens de fin de cycle. Mais, pour les spécialistes de la question, ces résultats catastrophiques ne peuvent s'expliquer par la difficulté des sujets, notamment de la philosophie pour les filières littéraires, ou les incidents dans la tricherie collective et actes de vandalisme ayant émaillé les examens de cette année. Les causes profondes sont à rechercher plutôt dans les dysfonctionnements et travers du système éducatif, marqué par l'éternel empirisme qui le caractérise. Mais, aussi, convenons-en, par l'instabilité que connaît le secteur qui n'a pas été épargné par la fronde sociale, ayant touché pas moins de 23 wilayas. En attendant une énième réforme, qui pourrait se dégager de la conférence nationale de l'éducation prévue durant ce mois de juillet, le ministre de l'Education, Abdellatif Baba-Ahmed, a annoncé certaines «mesures», à commencer par l'allégement du poids du cartable scolaire, en expliquant que les livres scolaires seront élaborés en deux tomes et que les classes seront équipées de casiers. A. R.