Après un recul de 26% en 2012, la facture céréalière de l'Algérie est repartie à la hausse, ces derniers mois. Selon un bilan des Douanes algériennes, les importations de blé ont augmenté de 8,48% durant les cinq premiers mois de 2013, et ce malgré une baisse de plus de 5,22% des quantités importées, passant de 2,586 millions de tonnes durant les cinq premiers mois de 2012 à 2,451 millions en 2013. Les achats de blé ont été, ainsi, facturés à 913,34 millions de dollars au cours des cinq premiers mois de cette année, contre 841,88 millions de dollars à la même période en 2012, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. Pour le blé tendre, dont l'Algérie dépend énormément des importations, les achats ont atteint 704,94 millions de dollars pour une quantité de 1,942 million de tonnes, contre 550,785 millions de dollars et 1,918 million de tonnes à la même période en 2012. Quant au blé dur, l'Algérie a importé pour 205,40 millions de dollars, soit 501 737 tonnes, contre 291,1 millions de dollars pour l'achat de 668 352 tonnes la même période de 2012. Cette hausse est expliquée, selon un responsable de l'Oaic, cité par l'APS, par «la conjoncture du marché international des céréales, qui s'affiche tantôt en baisse tantôt en hausse». Ce qui pousse l'organisme public (Oaic), selon la même source, à saisir l'opportunité des meilleures baisses pour effectuer ses achats sur le marché. Le bilan des Douanes montre ainsi qu'à l'exception du blé tendre, la situation des importations céréalières du pays est en nette amélioration. Ce que confirme, d'ailleurs, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, lequel a mis l'accent récemment sur la nécessité de redoubler d'efforts en vue d'améliorer le rendement. Toutefois, la filière céréalière est toujours en face d'un obstacle de taille, à savoir sa dépendance à la pluviométrie. Cet élément a grandement influé cette année sur les rendements. Les prévisions du ministère font état ainsi d'une production céréalière «bonne» dans la région ouest du pays, à la faveur de la bonne pluviométrie, et en deçà du niveau escompté dans d'autres wilayas de l'Est, notamment Souk Ahras, Tébessa, Oum El Bouaghi, M'sila et Batna en raison de la faible pluviométrie. Mais ce facteur climatique n'a pas empêché le pays d'améliorer sa production bien qu'elle soit toujours en fluctuation. L'Algérie a produit ainsi 5,12 millions de tonnes de céréales lors de la campagne 2011-2012, contre 4,24 millions de tonnes en 2010-2011 et 4,5 millions de tonnes en 2009-2010, alors qu'un record de 6,12 millions de tonnes avait été enregistré en 2008-2009. Le pic des importations de céréales a été enregistré en 2011 avec une hausse de 125% par rapport à 2010, soit une valeur de 2,11 milliards de dollars. S. B./APS