Le cinéma algérien sera présent à la 20e édition du Festival «Films d'Afrique» de Cologne, en Allemagne, qui se tiendra du 12 au 22 septembre prochain. Les films retenus s'inscrivent dans trois catégories (fiction, documentaire et court métrage) dans la section «Nouveaux films d'Afrique du Nord». Pour la première catégorie, c'est le long métrage El Taïb (le repenti) de Merzak Allouache qui est à l'affiche. El Gusto de Safinez Bousbiaâ est, lui, dans la catégorie Documentaire alors que pour le Court métrage, c'est Le Hublot de Anis Djaâd et Rengaine réalisé par le franco-algérien Rachid Djedaïni, qui représenteront l'Algérie à Cologne, la plus ancienne des grandes villes d'Allemagne et l'une des plus importantes, qui est connue par son histoire millénaire (sa construction remonte à l'époque romaine), son carnaval, qu'on qualifie de 8e Merveille du monde et qui est presque aussi ancien que la ville, ainsi que ses musées et ses monuments. Les productions cinématographiques algériennes seront projetées aux côtés d'autres œuvres en provenance d'Afrique du Nord choisies, pour la plupart, lors de la 24e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC-2012). Il s'agit en particulier du film le Professeur du Tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, Istislam de l'Egyptienne Alia Ayman, My makhzen and me du Marocain Nadir Bouhmouch ainsi que Beautés cachées, le film-événement de l'année 2012 dans la région, du Tunisien Nouri Bouzid. Plusieurs cinéastes de la région seront présents à ce rendez-vous cinématographique, à l'instar d'Anis Djaâd, Rachid Djedaïni, du Tunisien Mahmoud Ben Mahmoud et du Marocain Mahdi Alaoui. Particulièrement attentif aux bouleversements politiques et sociaux survenus dans la région, le festival prévoit de rendre hommage aux JCC-2012, dont la 24e édition a été la première à être organisée en Tunisie après la chute du régime de Ben Ali, en reconduisant une exposition urbaine montée en 2012 sur la principale avenue de Tunis. Une autre exposition dédiée aux artistes et militants égyptiens, qui ont investi l'espace public après la chute de l'ancien président Moubarak, sera également montée lors du festival. Dans la même veine, le festival accueillera l'exposition «Street art» (art de la rue) qui est composée de fresques murales rassemblées par l'organisation humanitaire Amnesty international. Le festival souhaite aussi fêter le 20e anniversaire de l'adoption de la Constitution de transition en Afrique du Sud, une convention qui avait ouvert la voie aux premières élections libres et à l'abolition de l'Apartheid, avec la section «Nouveaux films d'Afrique du Sud». Organisé par l'association FilmInitiativ, le Festival du Film africain de Cologne a pour objectif la promotion du cinéma africain et de ses cinéastes. Sa sélection vise la présentation de films qui ne pourront jamais être à l'affiche dans les cinémas commerciaux. «C'est parti à l'origine d'un tout petit festival avec une vingtaine de films et c'est devenu un grand festival qui attire de plus en plus de monde chaque année», dira la responsable de l'association Christa Aretz, citée par le site lepetitjournal.com. La sélection de l'édition 2013 compte 50 films récents provenant de 20 pays. Parmi ces fictions, on retrouve Pegase, du cinéaste Mohamed Mouftakir, Etalon d'or du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). En marge des projections, des débats cinéastes-public seront organisés. Des réalisateurs venant de nombreux pays d'Afrique, dont l'Egypte, l'Algérie, l'Angola, le Bénin, le Maroc, le Burkina Faso et l'Afrique du Sud animeront ces rencontres. Pour marquer son 20e anniversaire, le festival offre à son public une sélection de 20 classiques du cinéma africain dans une rétrospective intitulée Africa goes Veedel. H. G.