Par Abdallah kaddour Désormais, l'Espagne est l'une des destinations les plus prisées par les Algériens. Dans une déclaration faite hier à l'APS, le P-dg de l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (Entmv), M. Ahcene Grairia, a affirmé que le nombre de passagers transportés par l'entreprise au départ et vers l'Espagne est passé depuis l'ouverture de cette ligne en 1974 de 8 000 passagers à 218 000 passagers en 2012, une augmentation nettement «remarquable» selon le directeur de l'Entmv. La liaison maritime Algérie-Espagne constitue depuis plusieurs années déjà une ligne très prisée par les Algériens, en raison du rapprochement géographique, en sachant que l'étude de faisabilité du transport entre les deux rives a été lancée en 1973. Depuis le lancement de la première ligne (Oran-Alicante) en 1974, la destination Algérie-Espagne ne cesse de connaître une «nette croissance», plusieurs lignes ont été ouvertes par la suite, en l'occurrence la ligne Alger-Alicante-Alger et Oran-Alicante-Oran. M. Grairia a aussi affirmé que les traversées maritimes effectuées sur ces dessertes, ont atteint 267 en 2012, contre 104 traversées pour l'année 1974, les véhicules transportés par l'Entmv au départ et vers l'Espagne à partir des ports algériens sont passés de 1 856 en 1974 à 55 650 véhicules en 2012. L'Entmv a transporté durant la période estivale 2012 (du 15 juin au 15 septembre) le nombre total de 208 000 passagers et 62 000 véhicules, dont 100 000 passagers et 36 000 véhicules l'ont été vers la France et environ 108 000 passagers et plus de 25 000 véhicules vers l'Espagne. L'entreprise procède depuis quelques années déjà à renforcer la capacité de sa flotte surtout pendant la période d'été. En effet pour l'année 2009-2010 l'Entmv a affrété un gros navire porteur pour satisfaire une demande croissante sur les lignes d'Algérie ferries. L'entreprise a, par ailleurs, ouvert en 2009 une nouvelle ligne reliant Alger à Barcelone, comprenant 18 traversées, et a pour objectif d'atteindre une capacité de 20 000 passagers au total. Une ligne qui a permis d'alléger la pression sur les ports de Marseille et d'Alicante et de faciliter aussi la circulation des passagers vers et en provenance de ces régions d'Europe. Il faut rappeler aussi que l'année dernière, cette même entreprise a transporté plus de 586 passagers qui étaient bloqués dans les aéroports européens suite à la grève du personnel naviguant commercial (PNC) d'Air Algérie. L'Entmv dispose de trois navires dont la capacité est de 1 300 voyageurs chacun. Il s'agit d'El Djazair II, du Tariq Ibn Ziad, et l'Ariadne affrété auprès d'un armateur grec dans le cadre du programme estival de la compagnie. L'entreprise procède aussi à l'affrètement de deux autres navires en saison estivale. Elle dispose, par ailleurs d'un réseau d'agences de billetteries, réparties sur le territoire national mais aussi en Europe du sud, ainsi qu'une structure de consignation navires. Plusieurs années auparavant l'Entmv comptait 5 ferries à savoir les Tassili I et II, le Tipaza, le Zeralda et El Djazair, ces derniers faisaient les beaux jours de la flotte algérienne, des ferries très populaires aussi parmi les passagers algériens, qui les préféraient aux ferries français. Certains de ces ferries avaient même servi comme lieux de tournage pour des films célèbres. D'autre part, dans une déclaration faite à la presse, le ministre des Transports, Amar Tou, a annoncé que l'Algérie va acquérir deux nouveaux car-ferries pour renforcer la capacité de transport de passagers et leur offrir une multitude de choix. En plus des lignes à destination de l'Espagne (Alicante) et de la France (Marseille), l'Entmv avait lancé le 27 juin dernier une nouvelle desserte vers la ville de Civitavecchia, près de Rome(Italie) pour augmenter ses parts de marché, faire face à la concurrence des entreprises européennes et conforter sa présence sur le bassin méditerranéen. Pour rappel, la première liaison vers l'Italie a été ouverte dans les années 80, reliant la ville d'Annaba à Naples, cette ligne a été abandonnée un peu plus tard, pour des raisons financières, une ligne jugée «pas rentable» selon les responsables de l'époque. A. K.