Le site archéologique de Djemila, l'antique Cuicul, a renoué avec les soirées festives à l'occasion du coup d'envoi, jeudi passé, de la neuvième édition du Festival arabe de Djemila, avec le spectacle de la troupe libanaise Caracalla intitulé Kan ya ma kan L'ouverture de l'édition 2013 de festival s'est déroulée devant un nombreux public composé essentiellement de familles, en présence du représentant de la ministre de la Culture, des autorités locales de la wilaya de Sétif et du directeur de l'Office national de la culture et de l'information (Onci) et également commissaire du festival rapportent l'APS. Cette soirée inaugurale a également été l'occasion pour présenter le folklore riche et diversifié du patrimoine sétifien à travers les prestations fortement applaudies des troupes locales. Quand à la troupe libanaise Caracalla, elle a emportée le public présent, pendant, à travers son spectacle tiré du monde féérique des contes Mille et une Nuits, racontant l'histoire du roi Shahryar, ses peines et ses joies au côtées de l'envoûteuse Shahrazade. Le directeur de la troupe, Abdel-Halim Caracalla, a confié à l'APS que cette nouvelle production est «un message culturel au monde, illustrant l'identité et le patrimoine du monde arabe profondément enraciné dans l'histoire et les traces d'une civilisation parmi les plus anciennes dans l'Histoire de l'humanité» Le directeur de la compagnie libanaise a fait ses études à New York avec Martha Graham au cours des années 1960. Caracalla a fondé le théâtre de Danse de Caracalla en 1970. Il a envisagé la création d'une nouvelle langue dans la danse qui fusionne des techniques de L'Ouest et Orientales. Caracalla est né dans les années quarante à Baalbeck, une ville connue pour son événement culturel international annuel, «le Festival international Baalbeck». En grandissant dans Baalbeck, il a regardé Margot Fonteyn et Rudolf Nureyev danser, a écouté la musique de Miles Davis et d'Ella Fitzgerald. Aujourd'hui, il continue de peaufiner sa vision de la danse, à travers des spectacles inédits ou la technique occidentale est mise au service de la magie et de la grâce orientale. Les soirées de la neuvième édition du Festival de Djemila se poursuivront quotidiennement, à partir de 22 heures jusqu'au 24 août prochain. En plus des artistes algériens de renom, le public pourra également assister aux concerts animés par une pléiades d'artistes arabes, à l'instar de l'Irakien, Kadhem Essaher, des libanais Wael Jassar et Moein Cherif, et, pour la première fois, l'artiste syrien Ali Dik, Noura mint Seymali de Mauritanie et la tunisienne Sofia Saddek. S. B.