Encore une fin de saison chaotique pour les spécialistes maghrébins du 1 500 m, qui ont raté les mondiaux de Moscou. Ils étaient pourtant parmi les favoris de l'épreuve. La énième désillusion des demi-fondeurs maghrébins a mis ainsi fin aux derniers espoirs de médailles, même si leurs fédérations respectives avaient misé sur une finale. Au bout du compte, la petite consolation est venue du jeune Zakaria Maâzouzi. La sélection marocaine menée par des athlètes de renommée mondiale dont Abdalaâti Iguider sur lequel le Maghreb comptait beaucoup. Iguider, seul médaillé en bronze aux derniers JO-2012, et Imad Touil champion du monde junior du 1 500 en 2008 en Pologne, étaient très attendus sur les épreuves des 1 500. On s'attendait à des résultats des plus probants pour les athlètes algériens et marocains, surtout qui semblaient plus que motivés pour faire l'essentiel et nous faire oublier les deux éditons précédentes (Daegu 2011, Berlin 2009), où la moisson fut des plus pauvres avec un double zéro médaille pointé. La Tunisie quant à elle s'est illustrée à Daegou avec une médaille d'argent au 3 000m steeple de Habiba Gribi. Finalement ni le champion du monde marocain en salle du 1 500m et 6e également sur 5 000m lors des même JO de Londres, ni l'algérien Imad Touil, un sérieux espoir pour dérocher une médaille, n'ont pu avoir la médaille tant attendue pour sauver la face du Maghreb. Les Maghrébins qui avaient le statut de sparring-partner, n'ont pas accompli honorablement leur mission sans pour autant oublier que ces derniers ont bénéficié de grands moyens par rapport aux autres. En effet, l'atmosphère était pesante dans le camp de l'athlétisme maghrébin après le cuisant revers des Aziz Lahbabi et Othmane El Goumri sur la distance de demi-fond, Zakaria Maâzouzi et Mohamed Mestaoui accompagnateurs de Iguider sur le 1 500m, ont failli à leurs missions. Un scénario identique à celui des derniers mondiaux de Daegu en Corée du Sud. Coup dur pour Abdelaali Iguider, qui est resté sur une place qui n'est pas la sienne. Sans titre ni gloire, nos représentants du Maghreb, qui voulaient se libérer une fois pour toutes de la pression, ont mal géré leur course. Mazouzi n'a pas lui aussi bien géré sa course, car il aurait pu chercher une médaille qui lui tendait les bras. Côté Dames, les espoirs étaient fondés sur Malika Akkaoui pour monter sur le podium. Détentrice de la meilleure performance mondiale de l'année sur 800 m (1:57.64), Akkaoui constituait la tête d'affiche de l'équipe nationale féminine marocaines en compagnie de Halima Hachlaf sur la même distance. Amina Battiche l'algérienne est passée complètement à côté de son sujet. Elle n'a même pas égalé sa performance des Jeux Méditerranéens. La Tunisie qui avait des chances réelles de médailles, a vu son rêve s'envoler. Blessée au genou depuis des semaines, Habiba Gribi, vice-championne du monde et olympique du 3 000 m steeple, a manqué le Mondial de Moscou. La star tunisienne avait déjà manqué les Jeux Méditerranéens de Mersin en juin dernier et dont elle était la grande favorite. Par ailleurs, des marcheurs (20 km) Hatem Ghoula et Hassanine Seboui, du marathonien Wissem Hosni et d'Amor Ben Yahia n'ont pu réussir leurs mondiaux. Ainsi, l'athlétisme algérien, marocain et tunisien continue à s'effondrer sur le plan mondial. A. R.