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On a fait sa fête au livre
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Publié dans La Tribune le 28 - 08 - 2013

«Lire en fête». Voilà un slogan qui met du baume au cœur de tous les défenseurs de la culture en général et du livre en particulier. Il rejoint la grande famille des manifestations de proximité organisées un peu partout à travers le monde et se dédient à la promotion de la lecture publique, à la seule différence qu'ailleurs les organisateurs sont des associations, des communes ou d'autres acteurs alors que chez nous, cette fête du livre, qu'on voudrait tant voir s'étendre à tout le territoire, dépend encore et toujours du ministère de la Culture. Le département de Khalida Toumi -qui tient à garder en main toutes les manifestations qu'il initie parce qu'elles sont le faire-valoir qu'il ne saurait trouver autrement-, fait de son mieux pour réussir «Lire en fête». Et il s'en sort plutôt bien. En l'espace de quatre éditions, le festival a fait du chemin et des clones. On le retrouve dans plusieurs wilayas et on s'efforce de le sortir des chefs-lieux pour en faire profiter les enfants des communes alentours.
Le programme s'est également affiné, enrichi et diversifié. Le livre est désormais la locomotive qui tracte derrière elle une ribambelle d'activités artistiques : musique, danse, théâtre, dessin, ateliers de contes et d'écriture, travaux manuels... Tout ce qui peut accrocher l'enfant, éveiller son intérêt et l'attirer vers l'art. C'est bien, c'est beau, mais ça reste insuffisant. La sphère du festival est encore réduite. La ministre de la Culture est d'ailleurs la première à le reconnaître, implicitement, en appelant, pour la énième fois, les élus locaux à «soutenir et ouvrir plus d'espaces publics» au festival afin de lui permettre de toucher le maximum d'enfants. Mme Toumi ajoutera que son ministère «est prêt à élargir la manifestation autant que possible», et pourquoi pas «couvrir toutes les communes».
L'appel sera-t-il entendu ? Qui connaît la valeur de la culture et des arts chez nos chers élus, locaux et
parlementaires, ne parierait pas une queue de cerise la dessus. La preuve nous est fournie par Alger, la capitale, qui, en tant que première ville et vitrine du pays, est censée donner l'exemple, le bon. Or, c'est le plus mauvais qu'elle nous livre. Seules 10 communes sur les 57 rattachées à Alger ont fait un petit geste pour «Lire en fête». L'année dernière il n'y en avait que 7 à avoir adopté le festival.
Et de quelle manière ! «Lire en fête» avait l'air de tout sauf d'un festival, avec une ambiance festive qui parvient aux quatre coins et aux recoins de la ville. Il y avait des livres, certes, mais pas la fête, du moins pas comme l'entendraient les promoteurs des arts. Il y avait des espaces qui ont été aménagés sur des places publiques pour les expositions d'ouvrages et les ateliers, mais il n'y avait pas cet air de fête sur la ville. Les responsables qui se montraient volontaires, n'ont cependant pas su traduire leur bonne volonté en acte percutant et fait impactant. Ils ont agi en administrateurs et se sont contentés de signer des autorisations pour l'occupation d'espaces et des bons de sortie pour quelques chaises, tables, bâches et autres équipements nécessaires à la tenue d'un ersatz de festival. C'est l'administration dans toute sa splendeur, dépourvue de la moindre fibre artistique.
Si ces responsables avaient réellement dans l'idée d'ouvrir leurs municipalités aux arts et de les accueillir dans les rues de leurs villes, il leur aurait suffit de se mettre à la page, dans l'air du temps. Ils n'avaient qu'à copier les promoteurs de différentes activités commerciales qui utilisent le marketing dans ses différentes déclinaisons pour les faire connaître, mailing, diffusion sur réseaux sociaux, distribution de dépliants dans les rues et les boîtes aux lettres, affichages… Il faut dire que l'intérêt n'est pas le même ni la récompense, et question intérêt, on peut faire confiance à nos élus pour savoir où il est le leur, assurément pas dans la culture. La ministre de la Culture a incontestablement raison de s'appuyer sur les collectivités locales dont l'implication et la collaboration sont nécessaires pour donner à «Lire en fête» ou toute autre manifestation de promotion de la culture et des arts l'impact populaire et la pénétration sociale voulus. Mais, le ministère ne devrait-il pas aussi se tourner vers les associations et, surtout, se délaisser de ce rôle - qui n'est pas le sien - d'organisateur de fêtes, festivals, salons… pour se consacrer un peu plus à la mission qui est la sienne : l'élaboration et la mise en place d'une politique culturelle ainsi que des mécanismes nécessaires pour sa concrétisation ?
H. G.


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