Aourak hayati, El assad ouel hattaba, El jil etalet, El houta ouel jiran, Wafia sont quelques-unes des pièces que le Théâtre Abdelkader-Alloula a programmées pour apporter un peu de vie culturelle à une ville qui semble s'être quelque peu engourdie après un Ramadhan et une saison estivale relativement bien animés. Les amateurs du 4e art sont ainsi invités, aujourd'hui, à découvrir Aourak hayati (Feuilles de ma vie), pièce autobiographique écrite et mise en scène par Malika Youcef. L'histoire tourne autour des difficultés rencontrées par une scénariste, en l'occurrence Malika Youcef elle-même, dans sa quête d'un producteur qui accepterait de réaliser son film. Après quelques temps et de nombreuses déceptions, elle décide de monter une pièce de théâtre pour raconter ses mésaventures dans ses tentatives d'intégrer le monde du cinéma. Récemment présentée à Alger, la pièce aurait reçu un accueil favorable du public… Vendredi matin, à 10h (et mardi 24 à 15h), c'est le public jeune qui est convié à voir ou revoir El assad oua el hattaba (Le lion et la bucheronne), pièce déjà vieille de quelques années écrite par Mourad Senouci et mise en scène par Samir Bouanani, qui a eu beaucoup de succès auprès des enfants et de leurs parents lors de précédents rendez-vous. Le lion et la bucheronne raconte l'histoire d'un lion, imbu de sa force et de son statut de roi de la forêt, qui part rechercher et tuer l'Homme dont tous les autres animaux disent qu'il supérieur à tous les êtres vivants. Le problème est que le félidé n'a jamais vu un être humain, il n'en connaît donc pas l'apparence… Avant d'être «monté» sur les planches, ce conte a, pour rappel, constitué la trame d'un dessin animé de moyen métrage (38 minutes) qui a été produit par la station régionale d'Oran de la Télévision algérienne. Après un intermède musical qu'animera le comédien Belhor Zoubir, le vendredi 20 à 17h, ce sera au tour de l'épique Wafia de remonter sur scène pour raconter le sacrifice d'une fille du peuple pour l'indépendance de son pays. Réalisée dans le cadre des festivités du Cinquantenaire de l'indépendance, Wafia a été écrite par Kaddour Benkhamassa et Bouziane Benachour, et mise en scène par Kaddour Benkhamassa et Abdelkader Belkaïd. Le dernier vendredi du mois de septembre sera consacré aux enfants puisque le théâtre a programmé El houta ouel jiran, pièce écrite et mise en scène par Missoul Medjahri. Et c'est le lundi 30 septembre, à 17h, qu'aura lieu la générale de Ma baed el ghad (Après-demain), nouvelle création de Taleb Mohamed Amine. En attendant la 7e édition du Festival du cinéma arabe d'Oran - prévue cette année durant la dernière semaine du mois- et ses 38 films en compétition, c'est une nouvelle fois le théâtre régional qui, tant bien que mal, continue d'assurer une certaine animation culturelle à Oran. S. O. A.