Photo : APS Par Hassan Gherab Le Président au cinéma. Une première. Considérant les charges et les responsabilités de la fonction que Abdelaziz Bouteflika assume, on comprend l'importance et la portée de l'événement qui l'ont décidé à se déplacer à la salle El Mouggar pour assister à l'avant-première du film d'Ahmed Rachedi sur la vie et le combat du chahid Mostefa Benboulaïd. Il en fera de même avec les cinéastes et les artistes. A la fin de la projection, le chef de l'Etat ira à la rencontre de moudjahidine présents à la projection. M. Bouteflika les saluera chaleureusement et discutera avec eux non comme Président mais comme compagnon de guerre. Après ces échanges amicaux, le Président se tournera vers les artistes pour qui il a toujours une attention et des mots d'encouragement. Il discutera longuement avec le réalisateur du film, l'auteur du scénario et l'acteur principal. Conscient de l'impact et de l'importance de l'image par rapport au texte et/ou au discours, surtout quand il s'agit de l'histoire, M. Bouteflika, qui a regardé le film avec les yeux d'un témoin de l'histoire et un de ses acteurs, fera une lecture critique du long métrage. A ce titre, il soulignera le poids et la responsabilité qui pèsent sur les épaules de tout cinéaste devant tourner un film historique ou sur une figure de l'histoire. Aussi mettra-t-il l'accent sur la nécessité de respecter les faits historiques et d'en rendre compte le plus fidèlement possible pour produire une œuvre-témoignage crédible qui, dès lors, pourra servir d'outil pédagogique illustrant une page de l'histoire que les jeunes générations découvriront de la manière la plus ludique, dans une salle de cinéma ou sur DVD. L'art sera ainsi au service de l'histoire qui a du mal à éveiller l'intérêt des jeunes quand elle est enseignée dans des livres ou évoquée dans des discours conjoncturels. Conséquent, le chef de l'Etat encouragera le réalisateur Ahmed Rachedi à persévérer dans cette voie par la réalisation de nouveaux films sur d'autres héros de la révolution. Anticipant les problèmes et écueils que les cinéastes ne manqueront pas de rencontrer pour la réalisation de leurs films, principalement les difficultés de trouver les budgets nécessaires, M. Bouteflika affirmera que le soutien de l'Etat pour tout projet de film sur l'histoire de l'Algérie sera indéfectible, pour peu que le projet soit bien pensé et bien ficelé, évidemment.