Synthèse de Ziad Abdelhadi Le dispositif de lutte antiacridien mis en place en 2004 par l'Institut national de la protection des végétaux (INPV) est encore opérationnel. C'est ce qui est indiqué dans un communiqué du ministère de l'Agriculture et du Développement rural parvenu hier à notre rédaction. Selon l'INPV, le dispositif de lutte et d'alerte est assuré par les équipes de l'institut et le champ de surveillance s'étale sur toutes les zones à foyers d'activité du criquet pèlerin localisées notamment dans le Sahara central et dans l'extrême sud du pays. On lit aussi dans le communiqué que les équipes de surveillance activant en cette période hivernale 2008 dans les wilayas de Tamanrasset, d'Adrar et de Tindouf ne signalent dans leur bulletin quotidien aucune activité acridienne et cela même si les conditions écologiques sont très favorables. Toujours selon cette source, chez nos voisins mauritaniens l'activité acridienne en ce mois de décembre 2008 est tout à fait ordinaire pour la saison. «Les services chargés de surveiller cet insecte dévastateur signalent une superficie estimée à 40 000 ha infestée par des populations de criquets pèlerins de corpulence assez importante, c'est-à-dire tous dans un stade de maturation avancé», est-il mentionné dans le communiqué. A cet effet, des dispositions supplémentaires ont été prises localement, à savoir un renforcement du dispositif de surveillance et de lutte composé actuellement de 9 équipes et la mise en place d'un poste de commandement rapproché pour faciliter la coordination et le ravitaillement des brigades sur le terrain. En ce qui concerne les opérations d'épandage de pesticides, il est souligné que le traitement s'est intensifié durant la première décade de décembre 2008. Il a concerné 4 262 hectares du 14 novembre 2008 à ce jour, avancent les autorités mauritaniennes en charge du fléau acridien. Cela dit, «même si les conditions écologiques demeurent favorables au centre-ouest et au nord de la Mauritanie, cette situation ne peut présenter de danger immédiat pour l'Algérie», précise le ministère. Et de rappeler que, selon la FAO, les services d'intervention mauritaniens sont jugés suffisants pour faire face à toute éventualité. Il est aussi précisé que les responsables de l'INPV sont en contact permanent avec les pays du Sahel et les services de la FAO pour s'enquérir de l'évolution de la situation acridienne afin de prendre les dispositions utiles en temps opportun en prévision de la campagne printanière, période propice à la reproduction du criquet pèlerin.