L'Algérie a sollicité l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour une assistance technique dans la lutte contre la mineuse de la tomate, a indiqué hier un communiqué du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cet insecte ravageur qui est apparu en Algérie en 2008 représente une sérieuse menace sur la production de ce produit agricole. L'organisation onusienne va aider l'Algérie à mettre en place un dispositif national de détection et de surveillance du ravageur. Elle apportera également son appui pour l'installation d'unités de production d'auxiliaires pour développer la lutte biologique durable. Son aide sera aussi précieuse dans le domaine de la formation des inspecteurs phytosanitaires et la sensibilisation des producteurs aux principes de surveillance et la détection et de lutte contre la mineuse de la tomate également appelée tuta absoluta. Ce fléau avait été d'abord signalé en Espagne et au Maroc avant d'atteindre l'ouest de l'Algérie. Il s'est par la suite propagé dans de nombreuses wilayas avant de s'étendre sur tout le littoral. La FAO a déjà dépêché un expert international en lutte biologique et intégrée contre la mineuse de la tomate, il a effectué, récemment en Algérie, une mission destinée à améliorer les connaissances techniques de l'encadrement de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV) et des inspecteurs phytosanitaires de wilaya. Il a animé une séance de formation de deux jours au profit des inspecteurs phytosanitaires, du personnel de l'INPV (siège d'El Harrach) ainsi que des techniciens des stations régionales relevant de cet institut. Les services agricoles essayent d'introduire une lutte biologique afin de limiter le recours à des pesticides qui pourraient être nocifs pour l'environnement et la santé humaine.