De leur côté, les clubs affiliés doivent présenter une motivation réelle pour le développement du football féminin, proposer si possible des éducateurs capables d'encadrer les filles et de trouver ses installations, voire du matériel pédagogique de base pour les animations. Diverses aides de la FAF seront possibles, comme une dotation de matériel par la ligue, une prise en charge, toujours par la ligue, de la formation des éducateurs responsables de clubs féminins. Jamais une discipline féminine n'a souffert comme celle des footballeuses qui ont pourtant été championnes arabes. Et les mots n'ont pas manqué aux observateurs pour résumer leur peine. Tous ont fait chorus pour dire que nos filles ont été laborieuses. En vérité, les dames ne pouvaient être plus laborieuses quand l'entraîneur prend une bûche d'entrée avec des joueuses habituées à Azzedine Chih, se retrouvant plus tard confiées à un autre coach, Soltani en l'occurrence, qui reste, tout de même, l'un de nos meilleurs techniciens. Il faut le dire net, les coéquipières de Leila Meflah n'ont pas eu les moyens appropriés pour savoir si elles peuvent jouer les premiers rôles dans le couplé CAN/Mondial. L'argument est-il imparable ? Les concernés se sont précipités pour certifier la prise en charge des filles. Ont-ils convaincu ? La création d'une super division nationale de football féminin, dont la compétition est prévue au 15 janvier, ouvre les appétits de beaucoup de clubs, notamment ceux ayant déjà fait leurs preuves dans les championnats régionaux et dans le play-off, à l'image de Afak Relizane, l'Intissar d'Oran, qui surclasse la division Ouest depuis l'année 2001, année de sa première finale en coupe d'Algérie, perdue contre l'incontournable formation d'Alger-centre, détentrice des deux titres depuis des années. D'ailleurs, certains clubs de football féminin aimeraient avoir les moyens suffisants pour la bonne marche des clubs. Ces clubs réclament leur «droit» de participer à l'une des compétitions internationales prévue cette année, à savoir la Ligue des champions d'Afrique, la Coupe d'Afrique du Nord ou encore la Coupe arabe, du fait que certaines formations ont été finalistes en Coupe d'Algérie et play-off, ce qui leur confère le droit de participer et de représenter l'Algérie à ces joutes régionales et continentales. Certes, l'équipe d'Alger-centre domine le football féminin en Algérie et la LNF doit désigner les clubs participants aux joutes internationales, dans le souci de la promotion du football féminin, déjà en butte à beaucoup de tabous, mais qui prospérera sans doute plus dans les petites villes. Après la CAN féminine de football, à Malabo, qui a vu le sacre du Nzalang Nacional (Tonnerre en français) qui a battu le Nigeria, quintuple champion d'Afrique, et dans la nécessité de continuer de maintenir une équipe représentative, les responsables sont obligés de prospecter davantage pour former une équipe nationale. L'élimination des filles de la CAN féminine nous a laissé un goût amer, avec une équipe qui a montré les deux extrêmes. Elles ont été tellement bonnes lors des coupes arabes et tellement inattentives lors des éliminatoires de la CAN que les Algériens ont besoin de savoir s'ils possèdent encore une équipe d'envergure mondiale. M. G.