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«L'argent pourrit le football»
HAMID HADDADJ, PRESIDENT DE LA FEDERATION ALGERIENNE DE FOOTBALL, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 09 - 08 - 2006

Il estime que le championnat national a nettement gagné en crédibilité.
L'Expression: Ce jeudi va démarrer le championnat de la division1. Ce sera la première saison qui va débuter avec vous comme président de la FAF. Comment se présente-t-elle?
H.Haddadj: Elle se présente le plus normalement du monde. Je ne pense pas qu'il y ait tellement de différence entre cette saison et celles qui l'ont précédée. Les calendriers ont été établis et la période d'enregistrement des licences s'est déroulée sans gros problème, notamment en ce qui concerne les contentieux et les litiges. Je peux vous dire qu'il y en a beaucoup moins par rapport à la saison passée. Sur le plan de l'arbitrage il y a eu les habituels séminaires qu'on organise à l'orée de toute nouvelle saison. Les arbitres ont passé les tests requis pour leur mission et on peut dire qu'ils ont réussi, à l'exception d'un ou deux d'entre eux. En somme, il n'y a vraiment rien de spécial à signaler et je pense que tout est prêt pour que la saison se déroule sans grosse anicroche bien qu'il y a lieu de s'attendre à quelques perturbations, eu égard au nombre de clubs engagés dans les compétitions internationales. Mais je sais que, l'expérience aidant, la ligue nationale saura faire face à ces difficultés.
Une chose est sûre, c'est que le championnat sur le plan de la gestion a connu une nette amélioration. A ce moment-là , M.Mohamed Mechrara était aux commandes de la LNF. Il est, comme tout le monde le sait, parti. Ne craignez-vous pas que suite à son départ, il y ait un frein au processus de modernisation au mode de gestion en question?
Même si cela n'apparaissait pas d'une façon criante, il faut savoir que durant tout son mandat, M.Mechrara a mis en place un personnel rompu aux tâches de gestion du championnat. C'est un personnel qui a assimilé un certain nombre de règles et de principes et qui contribue à aider tout nouveau venu à trouver les conditions idoines pour que tout se passe facilement. Bon, maintenant, il est vrai que nul ne pourra contester ce que M.Mechrara a apporté comme compétence. S'il était resté j'aurais été le premier à applaudir, mais il a demandé à partir et nous nous devions de respecter son choix. Il a su, cependant, partir en ne laissant pas de vide derrière lui puisque comme je l'ai dit, il laisse en place une administration à même de permettre que le processus de modernisation se poursuive.
D'autant qu'il est remplacé par M.Ali Malek qui a eu lui aussi l'expérience de la gestion d'un championnat.
Effectivement, M.Malek a toutes les compétences pour assurer la continuité. Il a dirigé la ligue régionale du Centre. Il a, ensuite, mis sur les rails la première ligue inter-régions. Je pense qu'il ne sera vraiment pas dépaysé en venant à la ligue nationale même si je sais que pour ce début de saison il va se heurter à un problème de taille, qui est la disponibilité des terrains dans l'Algérois.
Justement à propos de stades fermés, il est quand même dommage que des APC entament des travaux dans ces structures la veille du démarrage de la saison de football.
C'est vrai et je suis le premier à le regretter. C'est une grosse interrogation. Il faut dire, cependant, que l'état de certaines pelouses était déplorable et nécessitait cette opération. Il reste qu'on aurait pu programmer ces travaux d'une façon plus rationnelle, de manière à livrer les stades avec leurs nouvelles pelouses juste avant que ne débute le championnat. Il faut seulement espérer que ces APC feront en sorte que ces fermetures ne durent pas trop longtemps.
Les règlements généraux sont en perpétuel amendement. Cela aboutit à améliorer la gestion des compétitions puisque aujourd'hui, il n'y a presque plus d'histoires de qualifications de joueurs. Toutefois, il est une commission de la LNF qui continue à activer à plein régime, c'est celle de la discipline. Comment pensez-vous résoudre ce problème?
La rigueur des règlements généraux sur le plan disciplinaire aura permis de réduire un certain nombre d'infractions tant au niveau du match lui-même qu'à celui de sa périphérie. Le code disciplinaire, même si certaines de ses sanctions sont exagérées, a permis de sécuriser les arbitres et a eu un effet dissuasif dans le déroulement des rencontres. Il reste des volets non maîtrisables comme ceux liés au comportement du public notamment dans les jets de projectiles ou dans les envahissements de terrain. On peut aller, progressivement, vers un allègement des sanctions à partir du moment où tout un chacun appréhende maintenant le retour du bâton suite à la faute commise. Je pense qu'on peut envisager un assouplissement au niveau de certaines sanctions afin que la rigueur de ces sanctions n'altère pas le caractère «festif» du football. Le football est avant tout un spectacle et, à ce titre, il doit apporter de la joie et non de la peine. C'est pourquoi on a amendé certaines dispositions du code disciplinaire, notamment celles qui concernent le huis clos, les suspensions de terrain, les forfaits et les arrangements entre certains clubs, sachant que ce dernier aspect est l'un des plus négatifs du football et que ceux qui en font usage, doivent être combattus avec une extrême sévérité.
Voulez-vous dire par là qu'on ira jusqu'à enquêter sur la régularité de certains matches?
Je tiens à vous préciser que la saison dernière nous avions veillé à ce que les derniers matches de championnat soient entourés du maximum de précautions, de garanties et d'assurances possibles, aussi bien pour l'arbitrage que pour le comportement de certains dirigeants. Je peux vous annoncer que les meilleurs arbitres seront sélectionnés pour les matches à risques ou à enjeu, et nous interviendrons même dans les petites divisions lorsque les ligues nous solliciteront. Il faut relever que la saison dernière, au niveau des divisions supérieures, l'attribution du titre ou la désignation des équipes rélégables n'ont pas fait l'objet de contestation. C'est le signe qu'un nouvel état d'esprit s'est instauré et qu'on accepte plus facilement le verdict du terrain. On ne peut, pour cela, que rendre hommage à tous les acteurs du championnat.
Peut-on croire que ce qui s'est passé en Italie avec le scandale du Calcio puisse se produire chez nous?
Vous savez, dès qu'il est question d'argent tout est possible. L'argent pourrit le sport et le football. J'espère que nous n'en arriverons pas là. Cependant si des situations, que je dirais louches, venaient à être portées, avec suffisamment de preuves à notre connaissance ou à celle des ligues, toutes les décisions pouvant aller jusqu'à la saisine de la justice pourraient être prises. C'est un des éléments à prendre en considération le plus rapidement possible.
Pouvez-vous nous en dire plus sur les nouveaux amendements des règlements généraux?
Il y a, d'abord, les amendements classiques, ceux que la Fifa apporte au niveau de ses règlements et vous savez qu'elle a introduit de nouvelles dispositions se rapportant à la lutte contre le racisme dans le football. Il y a, ensuite, les amendements consécutifs aux enseignements que nous tirons saison après saison. Il ne faut pas que le caractère «festif» et fair-play du football en tant que spectacle pâtisse de la rigidité de certains textes. Nous avons, ainsi, jugé que certaines sanctions allaient à l'encontre de cet aspect-là. Je vous cite, par exemple, les sanctions qui touchent le terrain et qui font suite au mauvais comportement des galeries.
Voulez-vous dire par là qu'il n'y aura plus de sanctions de terrain?
Non de telles sanctions ne seront pas abrogées, mais nous pensons que le recours au huis clos va à l'encontre du football en tant que spectacle. On ne peut pas priver tous les supporters d'un match de football. Le huis clos ne doit intervenir que dans des cas extrêmes, lorsqu'il y a des incidents très graves. Par conséquent, il vaut mieux imposer à un club fautif de recevoir ses adversaires ailleurs que chez lui, mais en présence du public plutôt que de l'amener à jouer à huis clos, car on sanctionne même les supporters qui n'ont rien à se reprocher et je sais qu'ils sont les plus nombreux dans un stade.
Il n'y a que cela comme nouveauté?
Non. Je peux ajouter qu'à la demande de certaines ligues et de certains clubs, nous avons allégé quelques sanctions financières qui ont constitué des sources de problèmes chez des clubs confrontés à d'énormes soucis financiers et qui n'arrivaient plus à s'acquitter des amendes. Ils s'exposaient ainsi à des risques de déprogrammation, notamment les petits clubs qui ne parvenaient même pas à payer à temps leurs droits d'engagement. Nous avons pour cela, introduit quelques aménagements susceptibles de ne pas trop peser sur la trésorerie de certains clubs. D'autre part, nous avons touché à certaines dispositions concernant les forfaits, notamment en ce qui concerne ceux des équipes de jeunes.
A la fin de la saison dernière, les clubs ont voulu s'unir à travers le Forum des présidents de clubs. Quelles relations la FAF entretient-elle avec cette structure?
Je pense que vous devriez interroger les gens du forum pour connaître leur position. Nous à la FAF, nous avons accueilli favorablement la création de ce forum car nous le voyions comme un partenaire qui se présentait comme un espace de propositions et de concertation. Tant qu'il restera dans cet état d'esprit, la FAF ne voit aucun problème à entretenir avec lui des relations cordiales et de bonne entente. Je dis cela parce qu'il faut bien savoir que la gestion des affaires du football ne peut relever que de la fédération et des ligues. Il ne peut, en aucun cas, être question, sous peine de tomber sous les dispositions des textes réglementaires et statutaires, d'implication du forum ou d'une quelconque autre structure dans la gestion du football.
Où en est le projet de création d'une structure de contrôle des clubs?
Vous voulez certainement parler de la Dncg, la direction de contrôle de gestion des clubs. Elle sera créée cette année et son rôle durant les deux ou trois premières années consistera à accompagner les clubs à aller vers une nouvelle forme de gestion, une gestion plus sérieuse que celle qui a cours en ce moment et qui doit les ouvrir au professionnalisme. Il faut que le personnel administratif et financier d'un club apprenne tous les concepts et procédures appropriés en la matière et se prépare à une forme de gestion autonome. Par conséquent avant de jouer son rôle de contrôle, la Dncg aura une mission pédagogique et d'encadrement des managers des clubs. Par la suite, il reviendra aux autorités compétentes d'engager le processus visant à contrôler d'une manière minutieuse les clubs et leur comptabilité par le biais de la nouvelle structure. Mais cela suppose que les clubs auront accepté de faire leur mue et qu'ils se seront dotés de nouveaux statuts.
Certains présidents de club continuent de refuser l'élection de M.Ali Malek à la tête de la Ligue nationale.
J'espère que ce débat va être dépassé très rapidement. J'espère que la raison va reprendre le dessus et qu'on évitera, tous ensemble, de fragiliser la famille du football, ce qui n'est pas dans l'intérêt de ce sport déjà assez malmené. Pour moi, l'élection de M.Ali Malek ne souffre d'aucune irrégularité comme on a voulu le faire croire. Maintenant, il est vrai qu'il y a eu cette invalidation de l'élection de la part de M.le ministre de la Jeunesse et des Sports. Notre position est connue en ce qui concerne cet aspect-là et nous disons que ce type de décision ne peut être que du ressort de la justice.
Justement, on a appris que le MJS a déposé plainte contre M.Ali Malek.
Je préfère ne pas m'étaler-là-dessus puisque cette affaire est entre les mains de la justice. Elle a été mise en délibéré. La justice va rendre son verdict sous huitaine, voire sous quinzaine.
Cette affaire est en train d'envenimer les relations entre la FAF et le MJS. Ce dernier menace même de ne plus verser un seul centime à la fédération si elle n'annulait pas l'élection de M.Ali Malek.
Je ne crois pas que le ministère soit bien au courant des textes en vigueur. La loi électorale est claire. Lorsqu'un scrutin, où l'on constate des irrégularités, est annulé par voie de justice, il est refait avec les mêmes candidats. Pour quel intérêt va-t-on annuler le résultat d'une AG élective qu'on va refaire avec les mêmes candidats?
Mais qu'en est-il de cet argent que le MJS refuse de débloquer?
Là, c'est clair, il s'agit d'un problème de responsabilité. L'argent versé à la fédération est consacré à 80% pour les équipes nationales. Chacun en tirera les conclusions qu'il jugera les plus appropriées. Cet argent sert à la préparation de toutes les équipes nationales notamment celle des A qui va débuter les éliminatoires de la CAN-2008 et celle des Olympiques engagée sur le front des Jeux africains pour lesquels le ministère exige une place sur le podium. Le refus d'octroyer cette subvention constituera un frein à cette préparation. J'ajoute qu'il faut que la FAF puisse bénéficier de l'argent consacré à la refondation du football et qui a été décidé en Conseil interministériel.
Ces relations tendues avec le MJS ont, comme toile de fond, l'application du décret 405-05 relatif aux fédérations sportives par la FAF. Où en est cette histoire?
C'est cette question qui est au coeur des relations MJS-FAF et de la tournure qu'elles ont prises. Je vous répondrais ce que j'ai toujours répondu sur cet aspect-là, à savoir que la FAF a jusqu'au 16 octobre prochain pour mettre ses statuts en conformité avec le texte en question.
Cependant, il appartient à tout un chacun de faire la réflexion qui s'impose pour respecter la législation nationale et se conformer aux dispositions des textes des institutions internationales auxquelles nous sommes affiliés.
L'intelligence serait de concilier les deux et la FAF est disposée à travailler dans ce sens cela d'autant plus que la réflexion est engagée au niveau de la Fifa en ce sens et elle autorise une évolution probable pour d'éventuelles solutions puisque, comme vous devez le savoir, l'institution internationale se propose de mettre en application un nouveau texte qui codifie les relations associations-pouvoirs publics.
On sait que le MJS a recruté Peter Schnittger comme DTN mais celui-ci semble s'être évaporé. On ne l'a plus revu. Qu'en pensez-vous?
Ecoutez, nous avons applaudi la venue de M.Schnittger mais son recrutement s'était opéré par le biais du ministère. A ce jour, la fédération attend qu'il entame son travail. Je viens d'apprendre par l'intermédiaire de la presse qu'il est de retour. C'est tant mieux pour notre football.
Cependant, je tiens à dire que comme il y avait eu une répartition des tâches, M.Fodil Tikanouine, le DTN adjoint, chargé des équipes nationales a commencé le sien depuis un bon moment et le programme en direction des jeunes a été élaboré après des réunions avec les DTR et les DTW. Je tiens à ajouter qu'en l'état actuel des choses la question relative à M.Peter Schnittger concerne beaucoup plus le ministère que la FAF.
L'équipe nationale A va entamer les éliminatoires de la CAN 2008 en septembre contre la Guinée. Le public comprendrait mal un nouvel échec de sa part à ce niveau. Comment voyez-vous l'avenir de cette équipe?
Etant de nature optimiste, je ne peux qu'avoir confiance dans le travail accompli par le staff technique de cette équipe. Il y a eu un travail de prospection et de détection assez sérieux d'entrepris en direction de nouveaux joueurs, de jeunes joueurs susceptibles d'intégrer l'une ou l'autre des deux équipes nationales, la A ou celle des Olympiques.
Le stage d'Aix en Provence tombe à point nommé pour tester tout le groupe de joueurs que le staff technique aura sous sa coupe. Ceci dit, je sais que la mission de la CAN 2008 sera très difficile. On a une certaine tendance à se focaliser sur la Guinée, dont on sait qu'elle est l'une des meilleures sélections du continent mais je crois qu'il y a lieu de se méfier d'adversaires comme la Gambie et surtout le Cap Vert qui sont capables de surprendre. Je sais que notre staff technique est conscient de ces difficultés et qu'il saura préparer les échéances de l'équipe nationale avec tout le sérieux que commande une telle mission.
L'équipe nationale cadette vient de se faire éliminer de la CAN par la Mauritanie sur le score de 4 buts à 0. Les juniors viennent d'encaisser le même score de la part des Egyptiens. C'est tout de même dur à avaler.
C'est dur, extrêmement dur mais cela nous interpelle et nous oblige à nous mettre au travail dès maintenant surtout pour les cadets en prévision de la CAN 2009 que notre pays va abriter. C'est là un des projets qu'il va falloir réaliser en partenariat notamment avec le MJS. C'est ce type de partenariat que nous appelons de toute notre volonté pour que l'on sorte le football du marasme dans lequel il se trouve. Pour notre part, notre projet est déjà peaufiné. Une cinquantaine de noms est couchée sur la liste du DEN. Le travail devrait commencer dès la rentrée.
Mais le MJS monte une sélection de son côté.
Il faudrait que, très rapidement, les choses rentrent dans l'ordre. On ne peut pas travailler en rangs dispersés. Ce n'est pas la mission du ministère de monter de telles sélections.
Qu'il organise des classes sportives en collaboration avec le ministère de l'Education nationale, cela serait tout à fait logique. Les sélections relèvent, quant à elles, des compétences des ligues et de la fédération par le biais des DTW, des DTR et de la DTN. Il serait, donc, utile que le bon sens revienne et que les énergies du ministère et de la fédération se complètent au lieu de se neutraliser.
Finalement, le seul rayon de soleil est venu des filles.
C'est peut-être là le résultat de la stabilité puisque cette sélection est placée sous la coupe du même staff technique depuis maintenant trois ans. On va, bien sûr, dire que le niveau arabe et nord-africain dans cette catégorie n'a rien d'extraordinaire, cela n'enlève rien au mérite des Algériennes qui vont participer pour la seconde fois de suite à une phase finale de la CAN. Mais cela ne doit pas nous enlever de la tête que tout reste à faire au niveau des autres sélections, notamment celles des jeunes. D'ailleurs le score encaissé par les juniors nous fait beaucoup plus mal.
Pourquoi?
Parce qu'il y a eu beaucoup d'efforts faits en leur direction. On attend le retour de l'équipe pour nous réunir avec son staff, analyser les raisons de cette débâcle et pour prendre les décisions qui s'imposent.
Une des décisions qu'il faudra mettre en application le plus rapidement possible, c'est d'organiser des championnats nationaux de jeunes car on a constaté que l'une des plus grandes carences qui guette ces jeunes c'est le manque de matches officiels. Ces jeunes ne jouent pas suffisamment pour être compétitifs à un certain niveau. A partir de là, il conviendra d'organiser des regroupements le plus fréquemment possible tout en veillant à revoir l'encadrement de ces sélections.
Vous iriez jusqu'à les changer?
Pourquoi pas? Il conviendra d'aller à la recherche des encadrements les plus expérimentés possibles en direction des jeunes. Et dans ce cadre nous pourrions envisager le recrutement de techniciens étrangers parce que c'est là qu'il faut le plus investir.
A mon avis il ne faut pas lésiner sur les efforts financiers à consentir à ce niveau-là.Mais il est clair qu'il existe d'autres causes à tant d'échecs chez les jeunes, des causes qu'il conviendra de diagnostiquer et de corriger par une prise en charge des plus efficientes. Cependant je tiens à affirmer que la prise en charge des jeunes au niveau des clubs sans les moyens de l'Etat relèverait de l'utopie.Lorsqu'il s'agit de formation des jeunes il est nécessaire que les initiateurs du projet aient une écoute constante à n'importe quel niveau.
En tout cas, à travers ces résultats, les gens mesurent l'écart qui nous sépare du niveau africain en ce qui concerne les catégories de jeunes et que, sans une réelle prise en charge du problème, on continuera à en pâtir.


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