De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La ville d'Oran a abrité samedi dernier la conférence scientifique sur les procédures de conservation préventive pour la préservation de la mémoire arabe des risques de catastrophes. La conférence, organisée par la section régionale arabe du conseil mondial des archives Arabica, a vu la participation de 12 pays arabes. L'activité recèle une importance cruciale dans la mesure où la préservation des archives reste intimement liée à celle de la mémoire des peuples et des nations. La rencontre a permis d'associer les différents acteurs susceptibles de jouer un rôle déterminant et décisif dans la préservation des archives dans le cas de catastrophes naturelles et autres. Il s'agit des agents de la Protection civile, des éléments de la Gendarmerie nationale et des différents services de la Sûreté nationale. Dans son allocution d'ouverture, le président de la section régionale arabe Arabica Algérie avait mis en relief «l'importance de la préservation et de la mise en valeur surtout des archives». M. Abdelmadjid Chikhi a également insisté sur «la formation humaine et technique en vue de maintenir en forme un programme de préservation et de développement des archives». A ce propos, il fera état de dissensions au sein du conseil mondial des archives qui «ne fonctionne que pour les pays de l'Occident». M. Chikhi confiera à l'assistance que «les pays arabes étaient exclus des programmes de formation et de recyclage, de l'organisation des rencontres et des réunions. Et dire que le conseil vit de nos cotisations en tant que pays arabes», dira-t-il. Il n'a pas écarté l'idée de recourir à la création d'un conseil mondial bis qui «saura préserver nos intérêts, promouvoir nos idées, appliquer nos recommandations et régler nos doléances». «Grâce à un forcing sur les membres du conseil mondial, l'Algérie a réussi à s'intégrer dans le bureau exécutif du conseil et devra prendre en charge l'organisation en Algérie du prochain conseil mondial des archives qui se déroulera en mai 2009», a-t-il déclaré. Il exhortera, par ailleurs, les institutions et le tissu associatif à «œuvrer à l'élaboration de programmes de formation, de promotion et de préservation des archives dans le monde arabe». Il appellera également les archivistes à créer leurs associations et les pays arabes à créer l'union arabe des archivistes. Notons que la troisième conférence sur la préservation des archives a vu la participation de plusieurs intervenants, dont ceux de la Gendarmerie nationale et des différents archivistes du monde arabe autour des techniques de préservation des archives des catastrophes naturelles, humaines, du plan sécuritaire des archives, des dangers qui guettent les archives.