Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La gestion du risque et de la prévention dans les différents milieux d'activité a été le thème central d'un séminaire international organisé conjointement par la direction Aval de Sonatrach et l'université d'Oran. «Si aujourd'hui le développement technologique nous lègue des installations ayant un niveau de risque élevé, il nous a aussi donné les moyens scientifiques et technologiques de le maîtriser», note le représentant du ministre de l'Energie et des Mines. Une phrase qui résume à elle seule la tâche à mener et les dispositions à prendre en guise de prévention vis-à-vis des risques majeurs qui guettent autant les installations industrielles que les grandes cités exposées aux risques de cataclysmes, de catastrophes naturelles, d'attentats terroristes et autres inondations. Ainsi, l'équation de la compétitivité et de la gestion du risque représente une gageure importante pour les gestionnaires et les opérateurs économiques et industriels. Le représentant du ministre de l'Energie et des Mines a également évoqué l'importance de la loi 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes qui «est venue à point nommé pour prévenir les effets des risques majeurs sur les établissements humains, leurs activités et leur environnement». L'orateur a également énuméré les installations et les opérations de rénovation entreprises par la Sonatrach durant ces dernières années dans le cadre de «la mise en place d'un vaste programme de mise à niveau basé sur une cartographie précise des risques encourus». Dans ce cadre, le représentant du ministre a fait état de «la sécurisation des installations de production de GNL, la rénovation de plus de 800 km de pipe-lines, la réhabilitation de toutes les raffineries, la délocalisation de plusieurs centres de stockage de carburants, la déviation de bon nombre de canalisations traversant des centres urbains, la modernisation des systèmes de contrôle par la mise en place d'une instrumentation de haute technologie, etc.». Du côté de la gestion des effets sur l'environnement, il dira : «En prélude à une gestion optimisée des émissions de gaz à effet de serre, il est prévu que le torchage sera totalement éliminé en 2011.» De son côté, le vice-président de la direction Aval, M. Feghouli, dont l'allocution a été lue par un cadre de la même direction, estime : «Nous sommes déterminés à tirer toutes les leçons structurelles et opérationnelles de ces tragiques incidents, de mettre nos personnels et nos infrastructures à l'abri de tels risques.» Quant au président de la conférence régionale universitaire, il a mis l'accent sur la nécessité de «gérer le probable et l'improbable, d'assurer un suivi rigoureux des procédures et de mettre à profit les outils nécessaires». «Le management du risque a un coût et a également une rentabilité en amont et en aval», a-t-il ajouté. Les deux journées du séminaire international sur l'ingénierie du risque : défense en profondeur et résilience verront l'intervention d'éminents chercheurs universitaires algériens mais aussi français spécialisés dans les sciences du danger et du risque.