C'est la solution finale pour l'armée sioniste. Elle consiste en l'incursion terrestre dans Ghaza pour en finir définitivement avec la résistance palestinienne. C'est une opération qualifiée de deuxième phase de l'opération Pourtant, en décidant de l'infiltration, l'armée israélienne mesurait les risques qu'elle encourt. Ses responsables l'ont affirmé quelques heures seulement avant l'offensive. Affronter des résistants aguerris à la guérilla. «Un nombre important de forces israéliennes participent à la deuxième phase de l'opération, avec l'entrée de troupes à l'intérieur du territoire palestinien», a déclaré un porte-parole de l'armée tout en précisant que ladite opération allait durer plusieurs jours. Des résistants palestiniens sont tombés sous les tirs des chars et des obus. Parallèlement, des soldats israéliens ont été blessés et, selon le mouvement de résistance Hamas, certains ont été tués et d'autres ont été capturés. 25 roquettes et obus de mortier ont été tirés depuis samedi dernier sur le sud d'Israël. D'autre part, justifiant l'incursion sioniste à Ghaza, Olmert a affirmé qu'il ne combattait pas le peuple palestinien et ferait tout pour éviter une catastrophe aux populations. Pourtant, une équipe de quatre experts médicaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), venue pour apporter aide et assistance aux blessés palestiniens a été refoulée manu militari par les autorités sionistes. «Pour la deuxième journée consécutive, les autorités israéliennes ont refusé l'entrée dans la bande de Ghaza à une équipe de secours médical du CIRC», a indiqué un communiqué de cette ONG à partir de Genève. Jusque-là, l'agression sioniste a fait plus de 450 morts du côté palestinien et 2 500 blessés. Depuis l'incursion de samedi soir, les habitants de Ghaza tentent tant bien que mal d'éviter les bombardements et les tirs des chars. Toutefois, l'écrasante majorité d'entre eux ont opposé une fin de non-recevoir à l'entité sioniste qui leur enjoignait l'ordre de quitter Ghaza pour avoir quartier libre et exterminer les résistants armés. Cette agression est justifiée par les sionistes par le fait que c'est la seule manière de mettre fin aux tirs d'obus contre Israël. Cependant, responsables militaires et experts ont affirmé que des «dizaines de militaires israéliens pourraient être tués dans une opération terrestre». Ce, d'autant que le revers et l'échec essuyés en 2006 lors de la guerre du Liban-Sud restent gravés dans la mémoire des sionistes. Le patron de la Sécurité intérieure, Yuval Diskin, a affirmé pour sa part que l'armée de terre «allait à Ghaza au devant de roquettes antichars, de champs de mines, d'embuscades, de tranchées et de positions fortifiées commandées par des chefs aguerris». Et les responsables militaires de déclarer que le nombre de combattants, très entraînés, dont dispose le mouvement de la résistance Hamas est évalué à 8 000 combattants. «Ce qui rend plus difficile la mission de l'armée israélienne.» Et les experts militaires de préciser : «Aller sur le terrain impliquera de s'exposer dans des quartiers et des camps de réfugiés très densément peuplés, où des milliers de civils risquent de se retrouver au milieu des combats.» Cependant, «l'armée va y aller avec une force beaucoup plus importante, et Israël est préparé pour une guerre contre une force puissante, équipée d'armes sophistiquées et très solidement retranchée», reconnaissent-ils. Ce n'est pas pour autant que les sionistes ont tempéré leur ardeur et, en dépit de tous les appels internationaux, les condamnations et les manifestations de masse, ils entendent poursuivre l'offensive jusqu'à son terme. «Nous entendons bien continuer cette opération jusqu'à ce que nous ayons fait taire ces missiles et ces roquettes et que nous ayons changé complètement la situation de sécurité qui sévissait au sud de notre pays», a déclaré le porte-parole de l'entité sioniste. F. A.