Comme à son habitude, Demba s'est plié de bonne grâce à notre sollicitation. Il était sur le point d'embarquer pour Bamako lorsque nous l'avons accroché au bout du fil. Barry Demba, le désormais ex-défenseur de la JSK, est rentré à Tizi Ouzou pour récupérer ses affaires et faire ses adieux à ses amis. Le Malien avait beaucoup de choses à nous raconter. Son transfert à Al Hilal, sa naturalisation citoyen soudanais, son accueil à Khartoum... Comme à son habitude, Demba s'est plié de bonne grâce à notre sollicitation. Ultime entretien, il y a un pas à ne pas franchir, mais il a tenu quand même à s'exprimer une dernière fois, a-t-il dit au Buteur avant de s'envoler... Bon vent !
* Vous étiez attendu à Tizi Ouzou pour mardi dernier, à quoi est dû ce retard ? En effet, je devais embarquer sur le vol de mardi en provenance du Caire, mais j'ai raté l'avion. J'ai dû donc prendre le suivant, ce qui fait que je ne suis rentré à Tizi Ouzou que le lendemain. * Vous avez mis du temps pour signer votre contrat à Al Hilal, pourquoi ? Ils m'ont d'abord fait passer la visite médicale. Donc entre mon arrivée et les examens d'usage, ça a pris au moins trois jours. Après, je devais attendre mon passeport soudanais. Ça a pris plus de temps que prévu. Presque une semaine, pour être précis. Ce n'est qu'après que j'ai signé mon contrat. Donc, oui ça a pris du temps, mais l'essentiel c'est que les choses se soient bien passées. * On vous a donc attribué la nationalité soudanaise ? Oui, c'est fait. Je suis depuis samedi dernier citoyen soudanais. * Comment vos proches ont-ils pris la chose ? Ça leur a paru un peu bizarre au départ, mais ils ont accepté la chose du moment qu'il s'agissait de mon avenir sportif. Mes parents m'ont toujours soutenu dans toutes mes décisions dès lors qu'il s'agissait de ma carrière. Souvenez-vous que ma mère s'était opposée au départ à ma venue en Algérie avant qu'elle ne s'y fasse. Avec le temps, elle m'a donné sa bénédiction et me répète souvent qu'elle est fière de ce que j'ai réalisé. Donc, comme toujours, ils m'ont donné leur bénédiction. C'est important. * Vous attendiez-vous un jour à acquérir la nationalité soudanaise ? Franchement non. Mais comme je l'ai déjà dit, l'homme suit sa destinée... * Vous a-t-on proposé de jouer pour la sélection soudanaise ? Je sais que je suis désormais sélectionnable. La réglementation me le permet du moment qu'au Sénégal, je n'avais été sélectionné qu'en espoir, junior et cadet, mais jamais en senior. * Vous a-t-on fait la proposition au Soudan ? Non, pas encore. On en n'a pas encore parlé. Dans l'immédiat, il était plus question de mon transfert à Al Hilal. On verra ce qu'il en sera plus tard. Mais je ne te cache pas que dans l'immédiat, je préférerais me concentrer sur mon club. Je débarque dans un nouvel environnement, un nouveau club... Donc, je me soucie plus de mon intégration pour le moment. * Avez-vous découvert votre nouveau groupe de l'intérieur ? Non, pas encore. En fait, l'équipe n'a repris les entraînements qu'hier (entretien réalisé vendredi). Ce qui fait que lorsque j'étais là-bas, la plupart était en congé. Là, je m'apprête à m'envoler pour Bamako pour une semaine. J'en profiterai pour me ressourcer auprès de mes proches avant d'entamer la saison avec Al Hilal. * A votre arrivée à Khartoum, les gens vous ont accueilli avec beaucoup d'enthousiasme, qu'avez-vous ressenti alors ? C'était chaud ! Vraiment... Je me suis retrouvé dans la rue avec des dizaines de supporters. J'étais carrément porté aux nues ! C'est la première fois que je vis ça. Incroyable, comment les gens peuvent être d'une telle ferveur... * Cela prouve quelque part qu'on attend beaucoup de vous au Soudan, ça ne vous met pas de la pression, ça ? Non, pas spécialement. Je sais que j'ai encore beaucoup à prouver là-bas. Les gens m'ont fait comprendre à mon arrivée qu'ils étaient contents de me voir débarquer. Je tâcherai donc de ne pas les décevoir. Je sais aussi qu'il y aura toujours des supporters de la JSK qui s'intéresseront à mon parcours avec Al Hilal. Ce sont autant de raisons qui me pousseront à me donner à fond. Entretien réalisé par Achour Aït Ali