Raouraoua semble très actif et dynamique. Il me rappelle sur certains aspects Bouteflika quand il sillonne le pays pour inspecter les projets en cours. Contrairement à son prédécesseur, Raouraoua semble très actif et dynamique. Il me rappelle sur certains aspects Bouteflika quand il sillonne le pays pour inspecter les projets en cours. Le président de la FAF ne donne pas l'impression de vouloir se cantonner dans un bureau pour diriger à distance. Je ne sais pas s'il va continuer sur ce rythme effréné, mais en tout cas, personnellement, il me rassure un peu. Mais bon, ce n'est que le début. On verra de plus près dans quelques mois. Je sens que le boss de la FAF ne veut pas faire dans la demi-mesure. Il a démarré ses projets par deux éléments vraiment essentiels : le terrain et l'arbitrage. Je crois que ce n'est pas mal ciblé comme entame. Pour le premier point, Raouraoua, qui connaît très bien comment fonctionne l'administration chez nous, a pensé tout de suite au gazon artificiel pour revêtir le terrain du 5-Juillet. Il a dû comprendre que l'incompétence de ceux qui sont en charge du dossier ne peut pas être combattue dans la durée, tant que le même personnel demeure en place. Il sait qu'on ne peut pas virer les affreux jardiniers qui rodent autour de ce champ de betterave. Il sait aussi que celui qui leur donne l'ordre est plus moisi dans son bureau et qu'il ne peut rien espérer de lui ni de son supérieur hiérarchique. C'est comme ça qu'il a décidé d'en finir définitivement avec ce problème en pensant à une pelouse synthétique reconnue par la FIFA. Il paraît même que les plus grands clubs d'Europe étudient cette éventualité dans leurs stades. Le second point que veut régler Raouraoua est celui de la corruption des arbitres. La signature du contrat avec l'ENTV, pour avoir un droit de regard sur les vidéos des matches, témoigne de la volonté farouche de la FAF de ne rien laisser au hasard. Excellente initiative en effet. Mais là où j'ai des doutes par contre, c'est quand Raouraoua dit qu'il faut être universitaire pour devenir arbitre. Bien que l'idée soit magnifique et idéaliste, je me permets tout de même d'avoir des réserves sur la faisabilité de ce concept. Car, à ce rythme, on va bien finir par embaucher tous les universitaires qui se retrouvent au chômage à la fin de leurs longues études. Et forcément, cela va susciter des jalousies en haut lieu. Surtout s'ils sont mieux payés que des ingénieurs grâce à l'argent de poche qu'ils peuvent se faire avec les… pourboires ! Suzanne Amokrane [email protected]