Faire le plein au match aller et se mettre à l'abri pour le match retour, ce sera le mot d'ordre pour cet après-midi. Le jeu en vaut la chandelle. A peine sortis d'une rencontre de championnat, jeudi dernier face au CABBA, les joueurs de la JSK vont renouer avec la compétition, mais cette fois dans la cadre de la très prestigieuse Ligue des champions africaine où il auront à en découdre cet après-midi en match aller pour le compte du 2e tour préliminaire avec les Libyens du Ahly. Autant dire une autre paire de manches pour les Kabyles dans une compétition qui ne ressemble guère à leurs faits de championnat. En premier lieu, la motivation n'est pas du tout la même et, pour s'en convaincre, il n'y a qu'à revoir le parcours du champion d'Algérie en titre en début de saison lorsqu'il disputait la Coupe de la CAF en parallèle avec le championnat. En effet, les camarades de Abdeslam affichaient deux visages différents. Ils étaient très moyens en championnat et bons dans l'épreuve africaine, notamment à domicile. A cette période-là de la saison, les joueurs arguaient qu'ils étaient obligés de tout donner dans leurs rencontres internationales parce qu'il s'agissait de défendre la réputation de la JSK et les couleurs nationales. L'autre différence réside dans l'intensité des rencontres. En revoyant le match de jeudi dernier face au CABBA, nous nous apercevons que les joueurs de la JSK se sont donnés à fond pour arracher cette victoire par deux buts à zéro, mais le match de cet après-midi sera plus intense encore, surtout lorsqu'on sait que le staff technique devra aligner presque l'intégralité du onze qui a démarré la rencontre de jeudi. La question à poser est de savoir si les joueurs de la JSK auront les ressources pour reproduire un match d'un aussi grand volume en l'espace de quatre jours. Avec les moyens de récupération dont dispose le club, un grand oui serait une réponse exacte sauf que les joueurs de la JSK ont certes pris l'habitude d'enchaîner deux rencontres de championnat en un court laps de temps, mais ils n'ont jamais joué un match international au beau milieu. Outre les deux paramètres cités, il y a l'importance de l'enjeu de la rencontre d'aujourd'hui, ce qui va certainement générer une pression supplémentaire sur les épaules des joueurs sachant que la JSK s'est ratée dans deux compétitions internationales depuis le début de la saison, à savoir la Coupe de la CAF où ils n'ont pas pu arracher le ticket des demi-finales et le championnat nord-africain. Les hommes de Lang tenteront d'assurer cette fois une place au troisième tour de la Ligue des champions et se rassurer par la même occasion en prévision d'une qualification à la phase des poules. Faire le plein au match aller et se mettre à l'abri pour le match retour, ce sera le mot d'ordre pour cet après-midi. Le jeu en vaut la chandelle. A. A. 19 joueurs retenus Avec la défection de Mohamed Boussefiane, l'entraîneur Lang s'est retrouvé avec 19 joueurs seulement sous la main. Le nom de l'attaquant kabyle a été rayé de la liste des joueurs convoqués pour vendredi. Mazari s'est entraîné avec le groupe Bien qu'il ne soit pas retenu pour le match de ce soir, le gardien de but, Nabil Mazari, à qui Lang a préféré Berrefane, s'est entraîné avec le groupe, hier matin. Le joueur est rentré chez lui après la séance. Repos prolongé pour Meftah et Maroci Non concernés par le match de ce soir car suspendus, Rabie Meftah et Tayeb Maroci ont bénéficié d'un repos prolongé. Les deux joueurs ne reprendront les entraînements que ce mardi Lang ne sait pas mentir Mercredi dernier, Jean Christian Lang avait rendez-vous au siège de la LNF. Plus exactement avec la commission de discipline. Le technicien français devait répondre devant les membres de cette commission des propos tenus contre un juge assistant dans le match USMAn-JSK. Propos qui lui avaient valu ce jour-là une cinglante expulsion. Assis face à ses bourreaux du jour, Lang s'est voulu honnête et franc jusqu'à la moelle. Des principes assimilés tout jeune et qu'il tenait à faire valoir à toute épreuve. Cette audition en était bien une justement. Fidèle donc à ses principes d'homme franc, l'entraîneur français a dit toute la vérité et rien que la vérité. Sans le jurer de surcroît ! Il assuma entièrement les faits et la déclaration faite au Buteur, dans laquelle il avait avoué avoir dit à l'arbitre assistant : « Vous êtes malhonnête ». Retenez bien, chers lecteurs, que l'entraîneur français a vouvoyé le juge assistant, même dans sa colère. Le pauvre Lang croyait qu'être franc dans ce pays pouvait lui faire bénéficier d'une éventuelle clémence de la part de ses hôtes du jour. Finalement, la sentence est tombée dans l'après-midi même avec deux regrettables matches de suspension. Au-delà de la sanction, ce que l'entraîneur de la JSK n'arrive pas à comprendre, c'est que, lors de cette fameuse rencontre à Annaba, ce juge assistant, ainsi que l'arbitre principal s'étaient fait insulter par les joueurs adverses à plusieurs reprises. Mais à aucun moment ces vaillants arbitres n'avaient daigné se déranger et feindre sortir l'un des deux cartons enfouis soigneusement au fond de leur poche. Pis encore, le très courageux juge assistant en question avait été touché par un projectile, mais il est tellement solide qu'il n'avait pas senti de douleur en recevant le coup. La preuve, c'est qu'il n'a même pas arrêté la partie. Lang ne comprend évidemment pas cette disparité dans les décisions de la LNF. Tentant sans doute de l'initier aux pratiques algériennes, une personne lui a fait savoir qu'il aurait dû nier en bloc les accusations portées contre lui, comme tout le monde… Ce qui a eu le mérite de déclencher l'hilarité de Lang qui lui dit : « Non, je ne suis pas comme çà, j'assume totalement ce que j'ai dit car j'ai la conviction que mes propos sont moins graves que les autres faits ». Lang aurait donc dû se taire… et mentir ! Il aurait sans doute évité la sanction, mais comme il le dit si bien : « J'aurai perdu plus important que ces deux matches : pouvoir me regarder dans une glace. C'est ce que beaucoup de gens n'ont pas la chance de pouvoir faire. » Méditez ! Ali H. A quelques heures du match Les Canaris de bonne humeur ! C'est à huis clos, loin des regards, que les Kabyles se sont entraînés une dernière fois hier sur le terrain du 1er-Novembre. La direction de l'OPW a pris le soin de placarder une note annonçant : «Les entraînements de l'équipe senior se dérouleront samedi, à huis clos, par souci de se préparer pour le match de dimanche face à Al Ahly. Salutations sportives », pouvait-on lire sur une note affichée sur la porte est du stade. Dans les gradins, seuls trois employés du stade étaient autorisés d'accès. Ils s'affairaient à passer un coup de balai aux gradins, qu'on souhaite nickels pour l'occasion. Un calme inhabituel régnait au stade hier matin. Seules les voix de Abdeslam et autres Chaouchi qui se chambraient sur le terrain étaient audibles. L'ambiance était très détendue en cette belle journée ensoleillée de mars. Les bienfaits des bons résultats réalisés ces deux derniers mois ont eu de bonnes répercussions sur l'ambiance générale d'avant ce JSK - Al Ahly. Le groupe envoi des ondes positives qui font croire que tout baigne, dans le groupe à quelques heures de ce très attendu JSK - Al Ahly de Tripoli. Pour ce dernier entraînement, Lang n'a pas trop voulu forcer sur le champignon, ni dévoiler ses cartes d'ailleurs. Le groupe était tout heureux de s'adonner à des jeux variés que le staff technique a concoctés pour l'occasion. Pas d'exercices technico-tactiques. Pas de stratégie, ni de travail foncier. Rien de tout cela. Juste une petite séance de tennis-ballon, quelques exercices d'accélération, au revoir et merci ! L'on comprendra que la préparation pour ce match a débuté la semaine dernière. Avec le rapprochement des dates des compétitions, Lang a dû certainement pencher pour une préparation générale, qu'il a dû peaufiner entre-temps. Quoi qu'il en soit, il semble bien que le moral est au beau fixe chez les Canaris. Et il ne peut en être autrement au regard de la bonne santé affichée par le groupe depuis quelque temps. De bon augure, en somme, en perspective du match de ce soir. A. A. A. Feu vert pour Bensaïd Bonne nouvelle ! L'attaquant Adlène Bensaïd, qu'on donnait incertain pour le match de cet après-midi face à Al Ahly, va beaucoup mieux. Le joueur a pris part le plus normalement du monde à l'entraînement d'hier matin et donnait l'impression de bien se sentir. Ce n'est pas qu'une impression, puisque le Bônois a supporté la charge de la séance, même si elle était légère. Il est utile de rappeler que Bensaïd a dû céder sa place à la mi-temps du match face au CABBA, se plaignant d'une élongation à la cuisse. Plus de peur que de mal finalement pour le joueur qui s'est senti mieux après une journée de repos. Sauf revirement de situation, Bensaïd prendra donc sa place au front de l'attaque kabyle, ce soir, face à Al Ahly. A. A. A. Séance à huis clos Cette séance d'entraînement d'avant-match, le staff technique kabyle a pris la décision de l'effectuer à huis clos. Probablement afin de ne pas dévoiler les cartes avant le match de cet après-midi, mais aussi de permettre aux joueurs de se préparer dans le calme et la sérénité. Al Ahly, c'est la débandade ! Si tout semble bien marcher pour les Canaris, à quelques heures de leur rendez-vous africain, il n'en n'est pas de même pour leurs adversaires, où il règne une ambiance pas du tout sereine, si l'on se fie aux échos qui nous sont parvenus de l'hôtel Amraoua, quartier des Libyens, à Tizi Ouzou. « C'est la débandade ! » lance notre source. Et ce n'est pas la volonté et le sérieux de Noureddine Saâdi, qui a choisi de fuir la pression de Tripoli dans le souhait de se préparer dans la sérénité, qui a changé quoi que ce soit à cette situation. Le coach algérien a trouvé, nous dit-on, des complicités à cet état de fait dans son staff technique même. Des accompagnateurs qui ferment les yeux sur certains faits et gestes de joueurs, en somme passibles de sanctions. En gros, l'état d'esprit est loin d'être au beau fixe, même si l'on tente, du côté des Libyens, de sauver les apparences en public, affichant une sérénité de façade qui risque fortement de se retourner contre eux le jour du match. Noureddine Saâdi qui espérait une préparation en bonne et due forme, ici en Algérie, en perspective de ce match a vite déchanté, vu l'absence de sparring-partner. Le technicien du club, champion en titre de Libye a, dans un premier temps, pu décrocher un match amical avec la JSMC, mais cette dernière a fait machine arrière à la dernière minute. Il faut dire que les luttes intestines qui gangrènent la vie du club, depuis le départ du président Saâdi Al Kedafi, ont fini par rattraper l'équipe à Alger. L'équipe libyenne tentera, tant bien que mal, de sauver les meubles, même si les astres n'augurent rien de bon, eu égard aux perturbations signalées durant le séjour de l'équipe en Algérie. A. A. A. Saâdi songe à démissionner Si l'on en croit une source sûre, l'actuel entraîneur d'Al Ahly de Tripoli, Noureddine Saâdi, risque de faire les frais de la situation qui prévaut actuellement au sein de son club. Le technicien algérien songerait, en effet, très sérieusement à rentrer au pays et mettre ainsi fin à son aventure avec Al Ahly, si la situation venait à persister. C'est du moins ce qu'il aurait confié à ses proches. Le technicien supporterait mal la pression qui pèse actuellement sur l'équipe et qui fait entrave à la bonne marche du groupe. Du coup, il y a des chances pour que Saâdi n'aille pas au-delà du mois en cours. Affaire à suivre... Les Libyens changent d'hôtel La délégation libyenne n'a que modérément apprécié le fait que la JSK lui ait réservé à l'hôtel Lala Khedidja et ne s'est aucunement gênée à le faire savoir. L'équipe libyenne, qui a débarqué à Tizi vendredi après-midi, n'est restée dans cet établissement hôtelier que le temps d'un déjeuner avant de lever le camp ! Les dirigeants d'Al Ahly ont en effet demandé à changer d'hôtel, ce à quoi la direction kabyle a répondu favorablement. En effet, les Canaris, qui devaient descendre au Amraoua, ont finalement déménagé à Lala Khedidja, cédant ainsi leurs habituels quartiers à leurs hôtes. Un « déménagement» qui s'est fait dans le calme, puisque celan'a pas empêché les deux équipes de s'entraîner comme cela a été prévu dans leur emploi du temps, vendredi soir. Trois absents chez les Libyens L'adversaire de la JSK, à l'occasion de ce deuxième tour préliminaire de Ligue des champions africaine, compte trois absents en son sein. Il s'agit de l'international, Walid Sabahi, que le staff technique a décidé d'écarter momentanément du groupe à cause, nous dit-on, de son implication dans la campagne lancée par un prétendant à la présidence du club en remplacement à Saâdi Al Kedafi, démissionnaire. Ce soutien lui a coûté sa place. Saâdi a décidé donc de ne pas le retenir pour ce match. Il en a fait de même avec le Marocain, Adjdou, qui a décidé de prolonger ses vacances au Maroc. Quant au Camerounais, Roger, il ne fait, visiblement, plus partie du groupe, puisqu'il n'a plus donné signe de vie depuis quelques mois maintenant. Des défections qui ne devraient pas peser néanmoins, à en croire Saâdi… A. A. A.