Comme Belbey, la CAN et le Mali resteront de mauvais souvenirs pour Bezzaz Pas de chance pour Yacine Bezzaz qui ne pourra pas participer au Mondial de Johannesburg cet été. Sa blessure au genou qu'il a contractée face au Mali s'est avérée être une rupture des ligaments croisés. Considérée par les spécialistes en orthopédie comme la plus grave de toutes blessures qu'un sportif peut contracter, la rupture des ligaments nécessite non seulement une intervention chirurgicale, mais surtout une très bonne rééducation des mouvements du genou. Cela prendra beaucoup de temps. Six mois au minimum pour qu'un sportif puisse reprendre la compétition. Ce qui fait qu'au coup d'envoi de la Coupe du monde en Afrique du Sud, Bezzaz ne sera pas en possession de tous moyens pour espérer y participer. Avec les U20, il a raté de peu le Mondial juniors en 2002 Tout jeune, il rayonnait déjà avec l'Equipe nationale des U20 sous la houlette de Karim Maroc et avec comme coéquipiers Lemmouchia, Abdouni, Ouasti, Laïfaoui, Hamlaoui et autres Khadir. Il avait raté de peu la qualification au Mondial des juniors 2002 en s'inclinant contre toute attente face au Ghana, au stade Omar-Hamadi en 2001. Le match aller s'était soldé par une victoire étriquée des Ghanéens qui l'avaient emporté 1-0. Au match retour, nos jeunots se sont fait accrocher 2-2, après avoir mené par 2-0. Ces belles prestations aux éliminatoires du Mondial juniors avaient fait de lui l'un des joueurs les plus convoités dans le championnat national. En juniors, Hannachi et Allik se disputaient pour l'avoir Véritable révélation du championnat 2001, alors qu'il n'avait pas encore bouclé ses 20 ans, Bezzaz faisait la une des journaux, au point d'attirer l'attention des présidents de club qui avaient pignon sur le marché des transferts. D'aucuns parmi les sportifs se rappelleront d'ailleurs que Bezzaz a été à l'origine du conflit entre le président Hannachi et son homologue de l'USMA, Saïd Allik. L'un et l'autre faisaient le forcing pour l'avoir au sein de son équipe. Le boss usmiste avait dû mettre le paquet pour avoir sa libération qui atteignait les 350 millions de centimes. Finalement, il ne portera pas les couleurs du L'USMA. Hannachi ayant réussi à l'avoir sans avoir eu à payer autant que Allik. Affecté dans la wilaya de Tizi Ouzou pour passer son Service national, le président de la JSK dréussira à s'attacher les services de Bezzaz. Il est évident que cela ne pouvait pas passer sans provoquer un conflit entre Allik et Hannachi. Une carrière professionnelle en dents de scie Après avoir passé une belle saison à la JSK, Bezzaz se retrouve en 2003 convoité par des équipes françaises, parmi lesquelles l'OM, Bastia, Nantes, Valenciennes et Ajaccio. Malheureusement pour lui, il n'aura pas réussi la grande carrière professionnelle à laquelle il était pourtant prédestiné. Contractant blessure sur blessure, Bezzaz verra sa carrière professionnelle entrecoupée par de longues périodes d'indisponibilité. Cela a fait qu'il n'a jamais eu la chance de réussir une carrière professionnelle à la mesure de son talent. Comme Belbey, la CAN et le Mali resteront de mauvais souvenirs pour Bezzaz Décidément, cette CAN 2010 ne restera pas un bon souvenir pour Bezzaz qui se verra déjà out pour le restant de la saison, suite à sa grave blessure au genou. Une rupture des ligaments croisés qui nécessitera une longue période d'indisponibilité (six mois minimum). Il sera donc privé du Mondial. Mais ce qui attire le plus l'attention des sportifs, les Algériens en particulier, c'est le fait que cette Coupe d'Afrique est un peu le remake de ce qui était arrivé à Belbey, l'ancien milieu de terrain des Verts en 2002, qui avait été victime d'une grave blessure face justement au Mali, comme cela a été le cas avec Bezzaz. Partant de là, il ne fait aucun doute que la CAN et le Mali resteront comme un bien mauvais souvenir pour Belbey et Bezzaz. Nacereddine RATNI