Un match de réconciliation, ce n'est pas pour demain Le match Algérie-Egypte continue de faire parler de lui. Il faut dire qu'on est en train de jouer les prolongations au-delà du temps réglementaire. Le triste Egypte-Algérie du 14 novembre dernier couve sous ses débris une crise diplomatique sans précédent dont on vient, encore une fois, d'avoir la preuve hier depuis Riad, la capitale saoudienne, où s'est tenue la session extraordinaire de l'Union arabe de football (UAF). Une ligue au sein de laquelle les Fédérations algérienne et égyptienne ne font plus bon ménage. Un symptôme du grand malaise dont souffrent les relations diplomatiques des deux pays. En effet, hier matin, le président de la FEF, Samir Zaher, s'est retiré des travaux de la session, pour contester la présence de la partie algérienne sur les lieux. Zaher a fait savoir que lui et ses collaborateurs ne prenaient pas part aux travaux de la session qui avait, pour ordre du jour, l'état des lieux des clubs arabes et le devenir de la Coupe arabe mise au frigo cette année en raison du calendrier estimé trop chargé de la FIFA, car contestant la présence de Mohamed Raouraoua en sa qualité de vice-président de l'UAF et de deux membres de la FAF. Soltane Ben Fahd annonce le retrait des Egyptiens Il faut dire que l'absence très remarquée de la partie égyptienne aux travaux de la session n'a pas omis de susciter des interrogations chez les présents. D'autant que les membres de la FEF ont été vus sur les lieux avant le coup d'envoi des travaux. Ce qui a emmené le président de l'UAF, Soltane Ben Fahd, à annoncer à l'assistance en ouverture de la session le retrait de la partie égyptienne pour des raisons que tout le monde connaît, même si l'orateur ne s'est pas gêné de communiquer les raisons de ce «boycott» aux présents. Zaher voulait soigner son ego Le retrait de la Fédération égyptienne de la session extraordinaire de l'UAF, hier à Riad, n'est pas qu'une preuve du malaise qui caractérise les relations diplomatiques algéro-égyptiennes. C'était en sus une affaire personnelle que voulait régler Samir Zaher avec son homologue algérien qui avait refusé à Khartoum, le 16 novembre dernier, de s'asseoir à la même table que lui lors de la réunion technique précédant la rencontre Algérie-Egypte du 18 novembre. Une petite vengeance personnelle que cherchait le président de la Fédération égyptienne pour soigner son orgueil qui en avait pris un sérieux coup. Un match de réconciliation, ce n'est pas pour demain Ce retrait de la partie égyptienne des travaux de la session extraordinaire de l'Union arabe de football, qui s'apparente à un enfantillage de bas âge, vient torpiller toute initiative de réconcilier les deux parties. L'appel du président de l'Union émiratie de football à l'organisation d'un match de réconciliation entre l'Algérie et l'Egypte dans les jours à venir ressemble plus aujourd'hui à un vœu candide qui n'est pas près de voir le jour. Du moins pas pour demain. Car demain encore, on entendra toujours ces cucul la praline se morfondre dans leurs costumes d'histrions à moudre les derniers grains qu'il leur reste encore sous la dent. A ce moment-là, ils ne risquent plus d'amuser personne, car la foule aura alors les yeux braqués sur Luanda et Johannesburg. A. A. A.