William Gallas s'en est pris vivement à Raymond Domenech après l'échec de la France à la Coupe du monde de football en dénonçant son incapacité à dialoguer avec les joueurs et son obstination tactique. Pour William Gallas, les joueurs étaient solidaires dans cette grève, les Bleus ont été confrontés à un "problème de communication" avec le sélectionneur. "Domenech n'était pas ouvert. Beaucoup de joueurs ne pouvaient pas parler avec lui. C'était mon cas. Il dit qu'il nous écoute, qu'il y a un dialogue, mais à la fin il prend toujours sa décision seul", déclare le défenseur dans une interview à paraître jeudi dans l'hebdomadaire Les Inrockuptibles, avant de poursuivre: "Ce qu'on dit n'a aucun poids. Donc, au bout d'un moment, on ne parle plus. Moi, je ne parlais plus. J'écoutais, je faisais ce qu'il me disait". Affecté par le fait que Raymond Domenech ne lui ait pas confié le brassard de capitaine, le défenseur d'Arsenal regrette aussi les choix tactiques du sélectionneur. "Après l'Euro 2008, on savait tous que ce 4-3-3, avec un seul attaquant en pointe, ne fonctionnait pas. Il fallait jouer avec deux attaquants. Mais on n'a même pas essayé alors qu'on a eu du mal à se qualifier et que l'on a galéré très longtemps. Au bout d'un moment, il aurait fallu essayer autre chose", dit-il. "UNE TRÈS BONNE AMBIANCE" "L'idée de boycotter l'entraînement naît le dimanche matin, lors d'une réunion à laquelle assistent tous les joueurs (...) Tout le monde est d'accord pour boycotter l'entraînement. Les cadres n'ont pas du tout mis la pression. Nous voulions tous protester contre la décision prise par le coach et la Fédération, Surtout que le coach a expliqué que ce n'est pas l'insulte qui a provoqué l'exclusion mais le fait qu'il n'y ait pas eu de dialogue après... Alors que c'est lui qui l'a refusé!" William Gallas dément en outre les rumeurs selon lesquelles certains leaders de l'équipe, dont Franck Ribéry, ne supportaient pas Yoann Gourcuff et le tenaient à l'écart.:" "Il y avait une très bonne ambiance. Certains jouaient aux dés, d'autres à la PlayStation. Certains joueurs ont plus d'affinités avec d'autres, ce qui est normal dans un groupe, mais il n'y avait pas de clans", dit Gallas.