Il estime que le Malawi est à respecter et le Mali reste un sérieux client. Désigné pour suivre les performances et décortiquer le jeu de nos adversaires en Coupe d'Afrique des nations 2010, Boualem Larroum, l'ancien international de la JSK et du Chabab de Belouizdad, actuellement responsable de la formation et du recyclage des entraîneurs au niveau de la Fédération Algérienne de Football, nous livre ses impressions sur le Malawi et le Mali qu'il a pu suivre lors de leurs dernières sorties amicales jouées respectivement face à l'Egypte et l'Iran. Il estime que le Malawi est à respecter et le Mali reste un sérieux client. * Vous avez été désigné avec votre collègue Yekhlef, pour superviser les adversaires de l'Algérie, en quoi consiste réellement votre mission ? Notre tâche sera de récolter un maximum d'informations technique et tactique sur les adversaires de l'Algérie en Coupe d'Afrique des nations qui aura lieu du 10 au 31 janvier prochains en Angola. Notre rôle consiste à fournir des renseignements utiles pour l'entraîneur Saâdane et son staff afin qu'ils puissent avoir la meilleure idée sur les équipes qu'on affrontera lors de cette CAN2010 * Sur la plan collectif, cela paraît facile, mais individuellement, vous ne croyez pas, par exemple, que c'est difficile de rassembler des informations sur les joueurs du Malawi qui évoluent dans leur majorité dans leur championnat local ? Oui, mais on peut tout de même se situer par rapport à leur rendement au bout d'un match ou deux pour se faire une idée plus au moins précise sur leurs qualités techniques et leurs tendances de jeu. Il est très important aussi de connaître leur positionnement sur le terrain. * Vous avez, sans doute, suivi les dernières sorties du Mali et du Malawi contre l'Egypte ? Oui, c'est normal, j'ai suivi ces deux rencontres avec intérêt pour, tout d'abord, connaître l'évolution de base de ces deux formations, et ensuite détecter la stratégie adoptée dans les différentes situations de jeu de ces deux futurs adversaires de notre Equipe nationale. * Comment avez-vous trouvé cette formation du Malawi ? Très homogène. Je crois qu'il y a un travail de fond qui a été réalisé au sein de cette sélection. C'est un bloc qui joue en 4-4-2 et qui se transforme en 4-3-3 en position offensive. Le Malawi défend très bien et exerce un pressing au milieu du terrain avec cinq à six éléments. * On a remarqué que l'entraîneur de cette équipe n'a pas trop effectué de changements, quelle conclusion peut-on en tirer ? Il paraît bien clair que le Malawi est presque prêt pour cette CAN. Le fait de ne pas trop chambouler l'équipe type dans une rencontre amicale signifie que l'opération de prospection tire à sa fin et ce, contrairement aux Egyptiens qui semblent toujours en repérage. * On comprend que c'est une équipe à redouter ? Je ne vais pas aller jusqu'à avancer que c'est une équipe à craindre de façon démesurée. Je veux juste dire qu'on doit faire preuve d'un maximum de vigilance. Autrement dit, il ne faut surtout pas sous-estimer cet adversaire pour éviter toute mauvaise surprise dans cette campagne africaine qu'on aimerait tous qu'elle soit une réussite pour l'Algérie * Et le Mali, comment l'avez-vous jugé ? Je dirai que lors de la première rencontre, le Mali s'est laissé endormir par le niveau de la Corée du Nord qui n'a rien montré en début de match. Mais par la suite, on a pu constater toutes les difficultés des Maliens à contrer des Coréens très appliquées tactiquement. Ils n'ont ainsi pas montré grand-chose en matière de stratégie de jeu collectif. Par contre face à l'Iran, il y a eu une petite amélioration. On a remarqué que le Mali avait du répondant au milieu du terrain avec une bonne organisation et une efficacité retrouvée par rapport au premier match amical. On verra bien ce samedi (hier, ndlr) comment ils vont se comporter. Entretien réalisé par Moumen A.