«On n'a plus le droit à l'erreur.» * Vous devez certainement être inquiets après le mitraillage du bus de l'équipe togolaise à Cabinda... Il est tout à fait normal qu'on soit inquiets, car toutes les équipes participantes à la CAN en Angola devraient être mises dans les meilleures conditions de sécurité. On ne croyait pas nos oreilles lorsqu'on a été informés de l'incident, on ne s'attendait nullement à des choses pareilles. Nos responsables nous ont mis au courant avant que la nouvelle ne soit reprise par les médias. C'est vraiment regrettable. * Savez-vous que vous pourriez vous rendre à Cabinda dans le cas où l'EN se qualifierait aux quarts de finale en tant que deuxième du groupe ? Pour éviter cette éventualité, nous devrons gagner tous nos matches afin de terminer premiers de notre groupe et rester ici à Luanda. * Avez-vous pris attache avec votre famille pour la rassurer ? Oui, je l'ai rassurée sur le fait que l'attaque a eu lieu dans une région frontalière très loin de Luanda. * Parlons maintenant de votre premier entraînement à Luanda qui s'est déroulé vendredi au stade le Nid d'oiseau. Comment avez-vous trouvé la pelouse et le stade en général ? La séance s'est déroulée dans de bonnes conditions. Nous avons eu l'occasion de découvrir ce nouveau stade construit à l'occasion de cet événement. Etant donné que nos trois premiers matches se dérouleront sur cette enceinte, on était contents de s'y entraîner et découvrir une pelouse de très bonne qualité et qui n'a rien à envier à celles des stades européens. J'espère que l'Algérie construira des stades comme celui-là. On a profité de l'occasion pour essayer de s'adapter à la pelouse, avant notre premier match contre le Malawi. * Vous avez certainement constaté la chaleur qui règne ici à Luanda, le climat risque-t-il d'influer sur votre rendement ? La chaleur dépasse les 30°, mais cela ne risque pas de nous gêner. On passe la plupart de notre temps à l'hôtel dans des chambres climatisées. Pour les entraînements, on est obligés de faire avec et nous travaillons sans aucun problème. Vous savez, nous sommes habitués à jouer sous une chaleur pareille. Lors des éliminatoires, nous avons joué plusieurs matches dans des pays africains et que nous avons remportés. En Algérie aussi, il faisait très, très chaud. * Mais il y a un taux élevé d'humidité et le fait de vous préparer en France dans un froid polaire ne risque-t-il pas de vous poser problème, car vous allez jouer dans des conditions totalement différentes ? Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet. Pour être clair, je dirai que le fait de se préparer dans le froid pour jouer dans un climat chaud ne pose aucun problème. Le volume de travail effectué en France ne pouvait être réalisé ici en Angola où la chaleur est insupportable. On s'est bien préparés sur le plan physique, en attendant de poursuivre notre programme qui sera basé sur le plan technique. Il n'y a donc rien à craindre sur ce plan. * En ce qui vous concerne, nous savons que vous êtes habitués à la chaleur, étant donné que vous avez joué en Algérie, avant de rejoindre le Portugal… Il n'y a pas que moi, même les autres joueurs locaux y sont habitués. Idem pour les professionnels qui sont avec l'Equipe nationale depuis plusieurs années et qui ont participé aux matches des éliminatoires dans différents pays d'Afrique. Le problème de la chaleur ne se posera pas. * Croyez-vous être prêts pour le premier match contre le Malawi ? Absolument, on est prêts pour honorer notre pays dans cette compétition à laquelle l'Algérie était absente depuis l'édition de 2004. Nous allons débuter contre le Malawi qui est une équipe inconnue pour nous. Ce sera donc une mission difficile et nous ne nous contenterons que d'une victoire pour réussir nos débuts et gagner en confiance. * Revenons au stage de préparation du Castellet où il y a eu des problèmes… Croyez-moi, depuis mon arrivée au Castellet, je n'ai jamais lu la presse. J'ai préféré me concentrer uniquement sur la préparation. Certaines presses ont évoqué certains problèmes entre joueurs, entre la presse et les responsables… J'ai été surpris, car je vis dans un groupe solidaire. Personnellement, je n'ai pas assisté au moindre problème. * Autrement dit, le groupe était bien concentré sur son travail... Tout le monde se porte bien et sait ce qui l'attend à Luanda. Nous allons le prouver sur le terrain, à commencer par le match du Malawi. * Le public algérien veut se rassurer et voir les nôtres remporter une première victoire contre le Malawi… Inch'Allah, nos supporters seront satisfaits, car on ne se contentera que d'une victoire lors de ce match et ceux d'après. J'espère que nous allons gérer nos matches l'un après l'autre pour aller le plus loin possible. Après tout ce qu'on a fait, on n'a plus le droit à l'erreur. Entretien réalisé par Adlène C.