C'est hier vers les coups de 12 heures que l'avion qui transportait la dépouille mortelle de Kamel Aouis a atterri sur le tarmac de l'aéroport international Houari-Boumediène. C'est hier vers les coups de 12 heures que l'avion qui transportait la dépouille mortelle de Kamel Aouis a atterri sur le tarmac de l'aéroport international Houari-Boumediène. Les amis et proches du défunt avaient tous rejoint l'aéroport dès les premières heures de la matinée. Des centaines, voire des milliers d'amis de Aouis ont tenu à accompagner leur frère à sa dernière demeure. Toute la famille footballistique algérienne s'est réunie hier à Alger, toutes les générations de la JSK en particulier se sont retrouvées dans la tristesse et la douleur, à l'occasion de ce triste événement qui vient de frapper la famille de la JSK et du football en général. En premier lieu, Aouis a été transporté vers le domicile mortuaire avant d'être inhumé au cimetière d'El Madania. Les présents ont tenu à lui rendre un dernier hommage en priant Dieu de l'accueillir en Son Vaste Paradis. Mourad Deridj : «Je demande aux Kabyles de ne pas oublier Aouis» Les anciens de la JSK, et ils étaient nombreux hier à Alger lors de la cérémonie des obsèques de Aouis Kamel, ont tenu à l'unanimité à qualifier Aouis de l'un des symboles du football national, à l'image de Deridj qui n'est autre que celui qui invitera Aouis à porter le maillot de la JSK, il déclarera : «Kamel que Dieu ait son âme était un joueur exemplaire, un exemple pour les générations à venir. Les mots ne suffisent pas pour parler de cet homme très modeste dans sa vie malgré tout ce qui l'a apporté à la JSK et à l'équipe nationale. Il a toujours été discret, je l'estime beaucoup, je demande aux Kabyles de ne jamais l'oublier et de prier pour lui» Djamel Menad : «Nous perdons un homme aux grandes valeurs» «C'est vraiment regrettable de perdre un ami, un frère. Depuis qu'il s'est installé à Tizi Ouzou, il n'a cessé d'élargir ses relations très étroites avec toute la population de la Kabylie qui l'a vite adopté. Il a été pour beaucoup dans le bon parcours de la JSK. Je me trouvais en Tunisie lorsqu'un joueur m'a appris la triste nouvelle. Il a souffert le pauvre, la maladie l'a affaibli. Je prie Dieu le Tout Puissant de l'accueillir en Son Vaste Paradis et d'assister sa famille dans cette pénible épreuve». Abdeslam Kamel : «Les jeunes devraient suivre son exemple» «Franchement, je ne trouve pas les mots pour exprimer ma tristesse et les regrets que je ressens, c'est vraiment cruel ce qui nous est arrivé. Je n'arrive pas à croire encore qu'on ne verra plus notre ami Kamel. Les joueurs de football d'aujourd'hui devraient justement se renseigner sur ses qualités morales et techniques tant sur les terrains que dans la vie de tous les jours. Ils pourront en tirer profit car c'est un modèle.» Ali Fergani : «Aouis était un frère pour ses coéquipiers à la JSK et en Equipe nationale» «Nous nous sommes tous mobilisés depuis le premier jour de sa maladie pour qu'il bénéficie d'une prise en charge à l'étranger afin de poursuivre les soins. On espérait le revoir parmi nous, mais la volonté divine en a décidé autrement. Nous prions Le Tout Puissant de lui réserver une place parmi les meilleurs et lui accorder toute Sa Miséricorde. C'est un homme qui n'a toujours fait que du bien tout au long de sa vie. Sa carrière a été caractérisée par des moments de joie, on ne pourra jamais l'oublier.» Mahieddine Khalef : «Des joueurs de sa trempe ne courent pas les rues» «Des joueurs de la trempe de feu Kamel Aouis ne courent pas les rues. Pendant toutes les années que j'ai entraîné la JSK, je n'ai jamais constaté en lui un écart de discipline. C'est un joueur qui sait imposer le respect, et dans le groupe tout le monde le respectait, et encore plus sur le terrain. Demandez, s'il vous plaît, aux défenseurs des équipes adverses comment étaient leurs relations avec Aouis qui jouait en attaque. Jamais il n'a utilisé l'anti-jeu, toujours honnête et sincère. Franchement, sa perte nous a fait vraiment mal. Si nous sommes chez lui pour lui rendre le dernier hommage, cela prouve tout.» Mustapha Anane : «C'était le joueur intellectuel de la JSK» «Plusieurs générations se sont succédé à la JSK, un nombre incalculable de joueurs ont bâti ce grand club de la Kabylie et Aouis fait partie de cette grande famille de la JSK. Depuis qu'il est venu à Tizi Ouzou, en 72, il n'a cessé d'apporter sa pierre à l'édifice de la JSK. Moi, j'ai joué à ses côtés, c'était le joueur intellectuel du groupe. Il nous a beaucoup appris, les supporters le respectaient énormément. Aouis aimait beaucoup la Kabylie et la JSK, il a toujours vécu à Tizi Ouzou. Sa famille et ses enfants sont les nôtres, ils ne manqueront de rien parmi nous, qu'il repose en paix.» Propos recueillis par Lyès F. et Lyès A.