«Les Angolais sont forts en attaque, mais on a les moyens de les contrer» S'exprimant sur les ondes de Radio chaîne III, Rabah Saâdane est revenu sur l'actualité des Verts, à moins de 48h du match décisif face à l'Angola. Le coach national a tenu à rappeler, une fois de plus, que l'objectif de ses protégés lors de ce match sera la victoire et rien d'autre. Une victoire qui permettra à l'Algérie d'accéder au prochain tour, sans se soucier du résultat de l'autre match de ce groupe A entre le Mali et le Malawi. Même s'il est conscient que la tâche de son équipe ne sera pas du tout facile face au pays organisateur, Saâdane insiste auprès de ses joueurs pour qu'ils jouent à fond et ne pas verser dans les calculs. «Après notre victoire face au Mali, on sera de nouveau condamnés à gagner ce lundi face à l'Angola pour passer ce 1er tour et éviter les calculs. Notre mission ne s'annonce pas si simple que cela, car on aura devant nous une bonne équipe angolaise qui s'est bien préparée pour ce rendez-vous continental et qui, devant ses nombreux supporters, va sûrement tout faire pour ne pas passer à côté et arracher elle aussi sa qualification. Je prépare mon équipe psychologiquement pour cette rencontre importante, car les conditions ne seront pas du tout les mêmes que lors de nos deux précédents matchs qu'on a disputés face au Malawi et le Mali. Cette fois-ci, le stade sera bien garni et la pression sera sans doute très forte sur nous.» «Les Angolais sont forts en attaque, mais on a les moyens de les contrer» Le premier responsable technique des Verts estime que la force de la formation angolaise réside dans sa ligne offensive qui a frappé très fort lors de ses deux premiers matchs, avec 6 réalisations, soit une moyenne de 3 buts par match. Cette performance ne semble pas faire peur pour autant à Saâdane qui pense que son équipe a les moyens pour neutraliser les attaquants angolais. «Tout le monde a constaté que la force de l'équipe angolaise réside dans son secteur offensif qui a démontré qu'il pouvait faire la différence à n'importe quel moment du match. Néanmoins, cela ne m'inquiète pas pour autant, car on a les moyens pour contenir tout ça et préserver notre cage. On jouera comme on sait le faire, avec l'objectif de glaner les trois points. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne comptera pas sur le résultat de l'autre match, car ce serait une grave erreur de notre part.» «Mes joueurs sont forts mentalement» «Après notre défaite concédée devant le Malawi, beaucoup craignaient que nos joueurs perdent leur motivation et ratent leur deuxième sortie face au Mali. Tout le monde appréhendait cette rencontre et pensait qu'on allait passer à côté de nouveau. Mais c'était sans compter sur le sursaut d'orgueil de mes joueurs qui ont affiché un tout autre visage et démontré ce qu'ils avaient dans le ventre. Les joueurs ont prouvé, une fois de plus, qu'ils sont très forts mentalement et qu'ils ne sont pas du genre à baisser les bras aussi facilement.» «Personne ne connaît le football autant que moi» Irrité par les sévères critiques adressées à son encontre par certains techniciens et autres spécialistes, surtout par rapport au choix du lieu du stage de préparation effectué en France en prévision de cette CAN, Saâdane, très remonté, dira : «Qu'on ne vienne pas me donner de leçon sur ma façon de gérer et de préparer mon équipe. J'ai largement l'expérience requise pour cela et je sais très bien ce que je fais. Je suis dans le milieu du foot depuis 1963 et ce n'est pas aujourd'hui qu'on va venir m'apprendre comment faire mon boulot. J'ai choisi d'emmener mon équipe au Castellet pour y effectuer sa préparation et je sais que j'ai fait le bon choix. Je suis titulaire de plein de diplômes en la matière et c'est moi qui encadre la plupart des entraîneurs algériens. Donc je peux vous dire que personne ne connaît le football autant que moi.» «Yahia et Meghni seront sur le banc» Interrogé sur la participation ou non de Mourad Meghni et Anthar Yahia face à l'Angola, le sélectionneur national répondra : «Pour le moment, on n'a pas encore tranché de manière définitive quant à la participation de Yahia et Meghni face à l'Angola, dans la mesure où j'attends de connaître l'avis du staff médical pour prendre ma décision. On verra cet après-midi, s'ils seront ou non concernés par la rencontre de ce lundi. Je vous annonce que Meghni a repris l'entraînement avec le groupe hier (ndlr vendredi) et n'a, a priori, pas ressenti de douleurs. Ce que je peux vous dire néanmoins, c'est qu'il y a peu de chance de les voir débuter le match. Ils seront mis sur le banc et à mesure que le match avance, on verra si on fera appel à eux ou pas. Ce qui est sûr, c'est que je ne prendrai aucun risque avec eux.» «Bezzaz souffre du genou et manquera à l'appel ce lundi» Comme nous en avions fait part dans notre livraison d'hier, le sociétaire du RC Strasbourg, Yacine Bezzaz, ne pourra pas tenir sa place ce lundi face à l'Angola, puisqu'il souffre d'une blessure au genou qu'il a contractée lors du dernier match face au Mali. Cette absence ne devrait pas trop gêner Saâdane qui dispose des solutions de rechange pour y pallier. «Ressentant des douleurs au niveau de son genou, suite à un coup reçu lors du dernier match face au Mali, Yacine Bezzaz ne pourra pas prendre part au match de ce lundi. Il a passé une IRM et celle-ci a révélé que le joueur n'était pas en mesure de tenir sa place pour cette ultime rencontre du groupe. C'est pour vous dire qu'il n'y a pas que l'Angola qui a des blessés, à l'image de Flavio, nous aussi on sera handicapé par des absences.» «Avec ou sans Lemmouchia, l'équipe continuera à gagner» Evoquant l'affaire du joueur Khaled Lemmouchia qui a quitté le lieu du regroupement, la veille du match face au Mali pour des raisons familiales, a-t-on dit, Saâdane affirmera encore une fois qu'en ce qui le concerne, le dossier de ce joueur était clos et qu'avec ou sans lui, l'équipe continuera à tourner et à gagner. «Je le redis encore une fois, le dossier de Lemmouchia est clos. Ce joueur avait des problèmes et voulait regagner son domicile. On s'est réunis le président Raouraoua et moi et on a décidé d'un commun accord de le libérer. J'allais l'incorporer d'entrée face au Mali, mais malgré ça, il a insisté pour partir. Je tiens à dire que n'ai aucun problème avec lui et les portes de l'EN lui sont toujours ouvertes. L'équipe passe avant tout et face au Mali, on a vu qu'elle pouvait gagner sans lui», dira en conclusion le patron des Verts. Saïd Fellak